Hier, dans une tribune, dans le journal Le Monde, le foulosophe Bernard-Botul-Henri Levy, s’insurgeait du traitement médiatique fait de la situation en Libye. Pour lui, il n’y avait rien à redire. Il n’y avait pas d’enlisement. Il n’y avait rien à signaler de grave. Selon une information du Parisien, le chef des rebelles et ancien ministre de la justice de Mouammar Kadhafi, Moustapha Abdeljalil, bourreau des infirmières bulgares, sera reçu à l’Élysée, demain, par Nicolas Sarkozy himself.
C’est la deuxième fois qu’il se rendra à l’Élysée, visite qui coïncide avec le retour pétaradant de Botul, le philosophe que le monde entier nous envie, de Benghazi. Dans son papier intitulé « Enlisement ? Vous avez dit enlisement ? », BHL, très en forme, raconte, se raconte, en précisant qu’il a été le témoin oculaire d’un bouleversement, celui du ralliement de toutes les tribus, même celles dites favorables à Kadhafi, au Conseil national de transition (CNT), reconnu par la France comme seul interlocuteur de la Libye.
Kadhafi va tomber, probablement. L’acharnement est tel que, aucun régime ne peut résister à une telle coalition. A une telle armada. A un tel déluge de feu. En revanche, la Libye pourra-t-elle être gouvernable ? C’est moins sûr. Pour peu qu’on soit au courant des vrais raisons de cette guerre injuste surtout, on est en droit de se demander où va le monde ? La résolution 1973 ne stipule nullement, tout ce qui se prépare actuellement, pour renverser le guide libyen, Mouammar Kadhafi.
Selon Le Parisien, demain, à l’Élysée, il y aura un grand absent, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé. C’est un secret de polichinelle, le bordelais et BHL se détestent comme chien et chat. Néanmoins, il a une bonne excuse, car il s’envole le jour même pour Tunis, en Tunisie, pour y rencontrer les nouvelles autorités.