Premier album pour Fitz And The Tantrums – originaire de Los Angeles, le groupe propose une pop fortement inspirée de la soul des années Motown. Pas de guitare mais beaucoup de clavier, d’orgue et de batterie. Deux voix surprenantes. Une drôle de surprise.
C’est toujours délicat de revendiquer de telles influences, tant il est facile de tomber dans l’écueil d’une caricature tiède et artificielle. Ce qui réussit à ce groupe, c’est la voix de Noelle Scaggs qui se marie efficacement avec la chaleur des cuivres, et l’excentricité européenne du leader franco-américain qui apporte une certaine frivolité au tout. Ce disque est donc un compromis intéressant entre une soul festive très datée et une pop fraîche sans temps-morts. Par ailleurs, ce sont les mêmes raisons qui font les faiblesses de Fitz And The Tantrums. Le reproche qu’on pourrait leur faire, c’est peut-être qu’on ne sait pas vraiment où ils veulent nous emmener, quitte à prendre le parti de mettre un pied dans ce que les deux genres musicaux ont parfois d’un peu kitsch.
Néanmoins, ce qu’il faut retenir de ce disque, c’est sa fraîcheur et sa musicalité. C’est quand même véritablement plaisant de rencontrer un groupe qui revisite une époque culte en apportant quelque chose de neuf, de manière plutôt réussie. J’attends de les voir sur scène pour me faire une idée complète de ce qu’ils peuvent faire (d’autant que certains titres comme MoneyGrabber ou Don’t Gotta Work It Out ont tout pour être de gros tubes).
Sortie : le 2 mai prochain.
Ils seront en concert au Nouveau Casino de Paris le 4 mai.