La Normandie est une région française qui tire son nom du célèbre chanteur du siècle dernier Gérard Lenorman, lequel a célébré la beauté de ses paysages dans ses célèbres chansons « Y A Plus d'printemps », « Plus de soleil au lever du jour » ou « La Saison des Pluies ».
La Normandie est connue essentiellement pour ses célébrations du débarquement de 1944, et pour ses vaches rousses, blanches et noires, sur lesquelles tombent la pluie. D’ailleurs, à ce sujet, je tiens à préciser que c’est une légende, puisque chacun sait qu’il y pleut beaucoup moins qu’en Bretagne.
La Normandie a la particularité d’abriter la plus grande concentration au mètre carré de villes et de villages portant des noms à la con, les célèbres « trous normands » : par exemple Nogent le Rotrou, Les Barils, Trouville, Ver sur Mer, Moisville, Conches en Ouche, Vire, Bagnoles de l’Orne, Crouttes (situé entre Camembert et Livarot, le Normand a décidément l’humour ravageur).
La région normande produit, outre le lait et la viande des vaches rousses, blanches et noires, sur lesquelles tombent la pluie, des alcools à base de pommes ou de poires, et des fromages qui puent. Je reste persuadée que si la région s’était prêtée mieux à la culture des pommes de terre, la vodka serait normande.
On y trouve également de bons fruits de mer et de gros poissons, spécialement au large de l’usine de retraitement des déchets nucléaires de la Hague.
De manière générale, manger est une religion en Normandie. Ce qui m’amène à prendre en moyenne trois kilos réglementaires à chaque séjour de plus de 2 jours dans cette belle région.
Le Normand est habituellement très fier d’être normand. Pourtant, d'une manière incompréhensible, dès qu’il est célèbre, le Normand n’a qu’une hâte : fuir la Normandie. J’en veux pour preuve les exils de Guillaume le Conquérant, devenu roi d’Angleterre, Laetitia Casta, qui vit maintenant entre Paris, Londres, New York et l’Italie, ou encore Michel Drucker, qui habite en région parisienne.
Pourtant, la région est belle. Qui n’a pas sillonné avec délice ses petites routes à vélo, humé à pleines narines le parfum des bouses de vaches et du lisier épandu dans les champs ? Passé le premier instant de terreur lorsqu’on croise un automobiliste normand qui conduit très vite et très mal, même à jeun (ce qui est aussi exceptionnel à l’automobiliste normand que serait à Ségolène Royal le fait de manquer une occasion de se taire… autant dire que ça ne se produit jamais), l’on s’habitue à se rabattre très vite dans le fossé, et à réciter le Notre Père en entier en moins de 3 secondes. Surtout si l’on ne croit pas en Dieu. Dans le doute…
Le Normand est soit agriculteur, soit brocanteur. Il a toujours un avis éclairé sur des problématiques diverses dont on mésestime l’importance. Par exemple, il connaîtra toujours le bon moyen de faire démarrer une tronçonneuse récalcitrante, le meilleur engrais pour faire pousser ses tomates sous serre, ou le nouveau copain de la boulangère, où il gare sa voiture et la raison pour laquelle la susdite boulangère a largué le précédent.
Le Normand a des habitudes de vie différentes des nôtres. Au lieu de regarder téléfoot, il parade en groupes, l’automne venu, dans les bosquets, habillé d’un habit informe couleur de rat crevé, vert devant, marron derrière, une casquette enfoncée jusqu’à ses petits yeux chassieux embrumés d’alcool, tenant à bout de bras un fusil qu’il braque maladroitement à gauche puis à droite dans l’espoir de dégommer un faisan, un lapin, ou le chien du copain.
Enfin, le Normand, et l'on ne peut que le remercier pour cet apport incontestable à la culture française, est l’inventeur de la célèbre "terrine à teurgoule", dans laquelle il fabrique la spécialité de la Normandie, la fameuse teurgoule. On peut parfois trouver une pâle copie de ce sommet de l’art culinaire dans le reste de la France sous l’appellation tellement plus commune de riz au lait.