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Mardi noir…
Publié le 27 mars 2011 par Larmes
Vivant le matinDétruit au soirToi qui croyais tes espoirsDrapés de satin…J’ai marché, mort-vivantDans les bus et les garesPensant qu’au jour suivantS’éteindra mon regardLe cœur béantCicatrice ouverteDonnant sur le néantUn futur inerteFoudroyé par l’éclairDéchiré en ma chairBlessé, en état de chocLa tête baissée, je suffoque…Nul mot ne pourraExorciser ces tempsMon cœur, à jamais en sangProsterné, Te loueraJ’écris donc je suisVivant et toujours soumisMême si mon sourire me fuitAprès la mort, il m’est promitJe pleure aujourd’huiD’une larme noire comme l’encreL’âme perforée en son centreD’une balle venue sans bruitJe rirai demainDans d’immenses jardinsSi je tiens, iciCramponné à la prophétie Assis dans le silenceJ’entends encore les hurlementsD’une précise souffranceJe reste saisi, sans balbutiementDans la peur, terréEn mon honneur altéréBroyé de l’intérieurSouillé de cet horreurSynopsis de criseRuine de mes entreprisesLes iris de mes idyllesArrachés d’un vent vilBientôt dix ans que je sensLa mort roderCirculer en mon sangDe l’intérieur me corroderMais cette sanglante tempêteA dévasté ma vieM’électrocutant des pieds à la têteMe laissant pour mort, sur le parvis
Vivant le matin
Détruits, mes espoirs
Moi qui croyait mes soirs
Drapés de satin
Je vis aujourd’hui, casséLes tripes nouées, serréesFrappé d’arthrite à penserÀ ce passé amassé que je ne peux gérerComment digérerPuis se réinsérerRejoindre le troupeauCette tumeur sous la peau ?Je reste sombreTapis dans l’ombreMalgré ces soirs de satinEt de soleil au matin.