Hier, en fin de journée, à l’heure où la chaleur se disperse, je suis allée courir au bord de l’eau. Des kilomètres durant, mes pieds ont foulé le sable mouillé, joué avec les vagues et fait des clapotis dans l’eau.
Emerveillement sans fin d’un décor changeant d’un pas à l’autre, de cette lumière incroyablement vive se reflétant sur l’océan, de l’écume et des vagues jouant à dessiner d’infinis reliefs sur l’eau…
Arc en ciel de couleurs d’eau. Bleu, vert, gris, turquoise… Jeux de transparence… Bruits d’eau… Mouvements de vagues…
Et pourtant, comme une impression de silence et d’absolu soudain…
Pas après pas, à petites foulées, j’ai vu mes pas apparaître puis disparaître sur le sable… J’ai senti la chaleur du soleil fondre sur moi, observé la lumière du soleil descendre peu à peu, croisé quelques promeneurs et regardé les baigneurs se disperser puis disparaître pour laisser la plage déserte ou presque, m’ouvrant ainsi un horizon plus vaste, et le plaisir, illusoire et pourtant bien réel, de me dire que ce décor n’appartenait qu’à moi, le temps d’une course folle…