2 667 cas de SEP ont donc été identifiés à la date de prévalence parmi plus de 4 millions d’adhérents. Après standardisation pour l’âge, la prévalence nationale estimée chez les agriculteurs a été évaluée à 65 pour 100 000 habitants (IC 62.5 à 67.5) avec une prévalence de 41,9 pour les hommes (IC 39.1 à 44.7) et 96,3 pour les femmes (IC 92 à 100.6). La prévalence est apparue comme significativement plus élevée dans les régions Nord-Est de la France comparée à la région Sud-Ouest (prévalence d’environ 50% inférieure).
Cette étude confirme les données nationales et régionales avec un gradient Nord-Est, Sud-Ouest, aujourd’hui également démontré pour l’ensemble des SEP grâce aux données recueillies à l’occasion des états généraux de la SEP.
Sur le plan méthodologique, concernant le niveau d’exhaustivité, on peut discuter bien sûr le fait que la prévalence ayant été calculée sur les ALD en rapport avec la mise en route d’un traitement de fond, certains patients non traités n’aient pas été identifiés comme des patients ayant quitté cette profession après le diagnostic de SEP pour des raisons en particulier physiques. Dans ces deux cas, le nombre de patients concernés est probablement très faible donc sans conséquence significative sur les chiffres observés.
Ces données confirment que la France figure, pour les agriculteurs, parmi les pays à niveau moyen ou haut de prévalence de la SEP comme pour la population générale.
Par Gilles Defer (CHU de Caen) Date de publication : 04-02-2008
Article commenté : Regional variations in the prevalence of Multiple Sclerosis in French farmers
Vukusic S et al. J Neurol Neurosurg Psychiatry.2007 ; 79 :707-709
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En même temps, je ne vois pas bien pourquoi il y aurait eu des différences de prévalence pour la population agricole par rapport à la population globale de la France??? Espéraient-ils en trouver moins ou plus?
Donc aucune raison pour partir élever des chèvres dans le Nord-Est de la France, en tous cas!