Magazine Journal intime

Du bonheur d'avoir des enfants

Publié le 26 avril 2011 par Fyfe
Le Crampon a désormais 2 ans presque et demi.
Un âge fort sympathique, fait de colères, crises de nerfs, opposition frontale, et, certes, de mignonneries compensatoires (l'enfant est un animal malin, il en va de sa survie).
Pendant une période, de quelques jours, semaines ou mois, je ne sais plus (l'enfant est un animal qui fait perdre la notion du temps), il aurait mérité de voir son surnom changé.
En effet, avide d'indépendance et de découverte, le Crampon semblait trouver que les parents étaient une engeance exclusivement dévouée à le priver de plaisirs simples, comme jouer avec les couteaux de cuisine, tabasser les autres enfants du parc, ou organiser une rave dans son lit all over the night.
Aussi, le Crampon a appris à marcher non pas comme tous ces émouvants enfants que l'on peut voir chez les autres, sur youtube ou à la télévision, en faisant ses premiers pas depuis les bras de papa vers ceux de maman (et vice-versa), non non non, mais plutôt depuis les bras de papa/maman, vers... tout le reste (au choix : le tiroir à couteaux, la route, le métro, etc.).
Bon. A ce stade tu as déjà bien compris, en tant que parents, que l'éducation des enfants relevait d'une scandaleuse légende urbaine laissant penser les naïfs procréateurs qu'ils pouvaient avoir une quelconque influence sur leur progéniture. La vérité est tout autre, et nous l'avons appris à la manière dure (façon 38 tonnes lancé sur l'autoroute pris en pleine face).
Ce sont les enfants qui nous éduquent. Depuis le jour de leur naissance, ils n'ont de cesse de nous apprendre à nous adapter à eux, à cohabiter avec eux, à subvenir à leurs besoin (principalement basés sur le chocolat et Cars, en ce qui nous concerne), et à faire le deuil d'un enfant qui serait la projection de nous mêmes.
Pour résumer, ils sont déterminés à nous montrer qu'ils ont une personnalité à eux, et à faire rentrer ça dans nos petites têtes de malcomprenants à grands coups de latte s'il le faut.
(je sais, ça peut paraître violent, mais c'est le style du Crampon tout craché).
Bref.
(on reprend vite les mauvaises habitudes, hein ? Parenthèses, digressions sauvages, divagations...)
Tout ça pour dire que là, le Crampon, il fait honneur à son surnom.
Changement de crèche, changement d'appartement, changement de ville, villégiature chez les grands parents pendant que les parents se battent avec travaux et cartons, j'ai retrouvé le Crampon il y a deux jours, et depuis... comment décrire la situation ?
Disons que je ne peux pas aller aux toilettes seule, ni me doucher, ou simplement sortir de la pièce.
Même Dora l'exploratrice de mes deux ne peut rien pour moi (une stratégie somme toute assez simple, qui a fait ses preuves, et qui consiste à coller l'enfant devant l'écran, et, pendant sa séance d'hypnose, vaquer à ses occupations en paix, si possible en se tenant isolé de la bande son à haut pouvoir crispant).
J'ai tenté le coup hier, mal m'en a pris, je n'ai pas pu arrêter le dessin animé sous peine de crise sonore grave, et j'ai DÛ RESTER.
Ceux qui connaissent Dora savent ce que cela veut dire.
Le 212ème visionnage de Dora et le camion de pompier peut engendrer des dommages neuronaux sévères et irréversibles aux plus de 4 ans (et peut être aux autres ? On en reparle dans 10 ans).
Misère si j'entends encore cette $*`&# de carte chanter "j'suis la carte, j'suis la carte", je ne réponds plus de rien.
Ça doit faire partie de l'éducation délivrée par nos enfants, l'apprentissage de l'endurance et de la patience.

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