Le groupe des 39 rassemble des professionnels de la psychiatrie : infirmiers, psychologues, psychiatres, éducateurs, aides-soignants, et aussi des parents de patients, des patients et anciens patients, des artistes.. et des ratons –laveurs.
Depuis des années l’hospitalité pour la folie est de plus en plus malmenée. La fermeture, dans les années 8o-90, de 100 000 lits, sans compensationsuffisante de LIEUX D’ACCUEIL et de SOINS, a précipité dans la rue, en prison, des milliers de personnes malades. Sans compter tout ceux, à la charge des familles, externés abusivement sans soins à leur domicile.
ÇA SUFFIT ARRETEZ CETTE POLITIQUEd’ABANDON des plus démunnis
Les logiques gestionnaires et bureaucratiques continuent inlassablement de trier, homogénéiser, rationaliser les pratiques
L’assujettissement des professionnels à des normes issues de l’industrie, déclenche un dessèchement de la vie quotidienne dans les lieux de soins. Véritable violence institutionnelle induisant l’écrasement de l’humain ravalé à une machine-marchandise.
L’hôpital psychiatrique est malade, le secteur est mourant
ÇA SUFFIT ARRETEZ CETTE DESTRUCTION
Cet état résulte de politiques de fuite en avant psychopathique mises en oeuvre par des technocrates du libéralisme et des professionnels qui cèdent sur leur désir.
Il est impossible d’assurer dans la cité une hospitalité suffisamment bonne s’il n’y a pas des espaces s’il n’y a pas des espaces de soins et l’hospitalité pour, non seulement des étatspassagers de crise, mais aussi pour les personnes malades les plus touchées. Ces patients, prisonniers de leur folie, incapables d’assurerseuls, sans soins, les taches les plus élémentaires de la vie quotidienne.
De plus en plus fréquemment es personnes malades sont maltraitées dans nos hôpitaux passés au laminage des procéduresd’accréditations et de la rationalisation bureaucratique et sécuritaires des soins.
ÇA SUFFIT ARRETEZ LE DELIRE DE TRANSPARENCE
Qui veut aller de son plein gré dans un lieu où on vous isole, on vous attache. Les professionnels sont empêchés de penser leur travail, l’inventivité créatrice de toute relation thérapeutique est écrasée par les protocoles. Cette loi est scandaleuse, elle prétend traiter les carences dramatiques de la psychiatrie par une police sanitaire.
ÇA SUFFIT ARRETEZ CE DELIRE SECURITAIRE
Cette loi est refusée par la quasi majorité des professionnels, seules des associations de famille la soutiennent car ils veulent que la situation change. Ils ont raison, mais ils sont dans l’illusion. Car avec cette loi, nos hôpitaux vont se transformer en prison de rééducation aux normes et la cité en un immensecamp habité par des errants encamisolés chimiquement et surveillés par des bracelets électronique
ÇA SUFFIT ARRETEZ CE CONTRÖLE SOCIAL GENERALISÉ
Cela ne sont pas des politiques inconscients, des parents dans la détresse et le sans recours, associés à quelques professionnels coupés des réalités d’une véritable rencontre avec la folie, qui peuvent décider seuls.
ÇA SUFFIT CELA SUFFITCETTE POSITION MEPRISANTE ANTI-DEMOCRATIQUE
Nous devons repenser ensemble, les professionnels, les politiques, les parents, les patients et anciens patients, la société civile, cette hospitalité pour la folie.
C’est d’un grand plan de soins psychiatriques assurant une hospitalité suffisamment bonne pour la folie dont avons besoin et pas d’une loi contrôlitaire sur le non-consentement qui fait injure aux principes républicains.
Nous prévenons tout le monde de l’urgence de la situation devant cette déraison d’Etat. Nous comptons sur les Sénateurs pour faire un barrage républicain à cette dérive contrôlitaire, déshumanisante très dangereuse pour notre démocratie
Philippe Bichon le 9 avril 2011