Partir

Publié le 27 avril 2011 par Fyfe
Quitter Paris, voilà le challenge 2011 de la famille Fyfienne.
Pour une nostalgique pour moi, ça fait beaucoup d'émotion de dire adieu à la ville qui m'a adoptée pendant 11 ans.
Je suis arrivée célibataire dans un petit studio et je me suis enivrée d'indécentes sorties avec ma bande de copains, j'ai rencontré l'amour et je me suis lancée dans l'aventure de la vie à deux, puis j'ai été célibataire dans un petit studio et je me suis enivrées d'indécentes rencontres sorties, puis j'ai rencontré l'amour, puis j'ai été célibataire et je.... euh bon, passons en accéléré, j'ai une réputation à tenir.
Finalement, j'ai rencontré M. PetiteGraine, qui a réussi la gageure de me convaincre d'emménager avec lui (chat échaudé... bref), et qui, ce fou, m'a également convaincue de faire un bébé avec lui.
Quitter Paris, donc.
Dire au-revoir, à bientôt, à très vite, à ces amis avec qui on a tant partagé (et qui ont été témoins de toutes mes expérimentations de vie, ahum).
Le seul fait de l'écrire ici fait remonter une boule dans ma gorge.
Mais, pas d'inquiétude, je sais comment évacuer ce trop plein d'émotion.
C'est très simple.
Il me suffit de penser à notre dépendaison de crémaillère, pas plus tard que samedi dernier.
Très belle fête, pour sûr, mais avec quelques détails crispants.
Par exemple, ce couple de copains, qui ont une petite fille un peu plus jeune que le Crampon, et qui s'agaçaient parce qu'à 21h30, ils n'avaient pas encore réussi à la coucher (à 21h50, elle dormait).
HAHA.
Non mais HAHAHAHA.
(à ce stade, merci d'accorder une petite pensée à notre dernière fête de Saint Sylvestre, et au Crampon qui, à 5 heures du matin, frais comme un gardon - contrairement à ses parents-, courrait comme un fou sur le trottoir en attendant le taxi, sous le regard ébahi des passants, tout aussi peu frais que nous, rentrant chez eux avec leurs petits et grands enfants sur le dos)
(Il est bon de savoir que le Crampon a pour principe fondateur de sa personnalité de ne JAMAIS, mais alors JAMAIS dormir hors de SON lit et de SA chambre).
Quand les mêmes amis ont cru bon de préciser que du coup, elle dormirait peut-être jusqu'à midi le lendemain, là, je n'ai pas ri, j'ai manqué de m'évanouir.
(ici, merci pour votre petite pensée pour le réveil le plus tardif du Crampon, en ce lendemain jour de l'An, après donc avoir été couché sur les coups de 6 heures du mat', qui nous a donné l'immense bonheur de profiter d'une grasse matinée jusqu'à 9h. Waouh, quoi. Parce que la moyenne de réveil du Crampon, elle est plutôt à 6h30 - 7h, hein, avec des pics à 5h30, mais jamais à 10h, voyez vous)
Alors que j'éliminais mentalement ce couple de la liste de mes amis à recontacter, c'est un autre couple de jeunes parents qui a cru bon m'achever avec son :
"oh la la nous elle se lève toujours quasiment à la même heure quelle que soit son heure de coucher"

(soupir de soulagement chez les Fyfe - voilà des gens qui gagnent à être connus !)

"9h30, on n'arrive pas à en déroger, c'est dingue, non ?"
Alors je vous le demande franchement, que valent 15 ans d'amitié et 11 ans de souvenirs parisiens ?
Réponse : rien comparé à la cruauté de ceux qui dorment par rapport à ceux qui ne dorment pas.
Bye Bye Paris.