le chef de Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), l'Algérien Abdelmalek Droukdel. ©AFP
Il ne vous a certainement pas échappé que, dans la sortie du jour des terroristes d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), l’Afghanistan a été mentionnée, et non la Libye. Et pourtant, ces islamistes sont plutôt africains. Algériens pour la plupart. Ceci aiguise sans doute la curiosité des observateurs avertis. En effet, pourquoi l’Afghanistan et non la Libye ? Probablement parce qu’ils sont contents que la France tente, avec l’OTAN, de virer du pouvoir, leur ennemi, Mouammar Kadhafi.
Les quatre otages français Pierre Legrand, Daniel Larribe, Thierry Dol et Marc Furrer, sous la contrainte, puisque derrière eux il y a des hommes en armes, prennent la parole. Ils se présentent et prononcent le même texte à quelques mots près : « Nous supplions le président de la République française, Nicolas Sarkozy, de répondre favorablement à la demande d’Al-Qaida de retirer les troupes françaises d’Afghanistan. Parce que les Français n’ont vraiment aucun intérêt dans la guerre en Afghanistan. » Les enregistrements datent probablement des 11, 12 ou 13 avril selon ce qu’affirment les otages en se présentant. Ceci montre aussi qu’ils sont séparés.
Pas besoin de parler de la demande de rançon de 90 millions d’euros exigée par les ravisseurs, mais de m’interroger sur le bien fondé de la revendication ancienne sur l’Afghanistan alors que la Libye est victime de la plus grosse escroquerie du moment. Ceci montre et traduit bien les inquiétudes de certaines chancellerie à l’égard des renégats de Benghazi qu’ils ont infiltré. Il ne fait plus de doute possible sur leur implication effective auprès de ceux qui, sans vergogne, veulent vendre leur pays simplement pour leur bien-être personnel.
Ce qui est étonnant dans le cas libyen, c’est cette union sacrée que Nicolas Sarkozy et les insurgés tissent. C’est simplement déplorable. L’ennemi commun c’est Mouammar Kadhafi et l’Afrique. En mémoire, il faut toujours se souvenir que ces rebelles ont tué, en toute impunité, de nombreux noirs alors que la Libye a sa région sudiste qui en compte un très grand nombre, plus de 50% de la population.