Le vingt-cinquième anniversaire de Tchernobyl, conjugué avec la catastrophe comparable de Fukushima vont sans doute nous conduire dans la voie de la sortie du nucléaire. C’est je crois une nécessité impérative. Mais elle implique la réponse à plusieurs questions.1-Quand ?
Notre pays, et d’autres pays développés ont parié depuis des années sur cette énergie. 80% de notre électricité est nucléaire. Et nous n’allons pas changer de modèle en claquant des doigts. Il va falloir trouver des alternatives, trouver des solutions au démantèlement des centrales, au traitement des combustibles usés, au stockage des déchets radioactifs. Même les plus optimistes ne voient pas comment on peut sortir du nucléaire en moins de 25 ans. C’est une raison supplémentaire de s’y engager rapidement !
2- Et le “tout pétrole” ?
N’oublions pas que nos sociétés fonctionnent depuis un peu plus d’un siècle et demi grâce au pétrole. La sacro-sainte “bagnole” modèle notre mode de vie, notre standing, notre fierté. Nos supermarchés affamés sont alimentés heure par heure par des norias de camions gavés de gazole. Et pourtant, il nous reste cinquante ans pour en profiter. Ensuite, il n’y aura plus de gazoline pour faire vrombir nos turbos, nos diesels, nos cylindres.
3-Alternatives ?
Heureusement, il existe des solutions qui respectent davantage les ressources de notre vieille terre, qui ne pompent pas les ressources de nos entrailles : le vent, le soleil, les océans regorgent de richesses inépuisables convertibles en chaleur, en énergie, en confort. Mais il est illusoire d’imaginer qu’elles puissent compenser à elles seules la gabegie de pétrole et d’uranium dont nous nous repaissons aujourd’hui.
4- Consommer moins ?
Et oui, le constat est simple, et pourtant pas encore vraiment dans nos consciences. Il va falloir s’habituer à modérer nos appétits. Moins de chauffage, moins de surgelés, moins d’élevages en batterie, moins de course à la puissance et au chrome, ce seront autant de sources d’injustices, de jalousies, de désir de suprématie qui vont s’étioler. Ce seront aussi des raisons supplémentaires de se parler, de réfléchir. Et aussi de rêver que nous avons un futur, que le ciel ne va pas nous tomber sur la tête incessamment.
On peut encore être optimiste et croire en l’intelligence humaine. Mais il faudrait peut-être s’y mettre !
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