Il médite
Solitaire
Accompagné des murmures du soir
L’instant oscille entre l’ombre et la lumière
Entre les reflets roses tendre et bleus acier du ciel
inscrits à la surface des eaux
Une gerbe adamantine illumine le lac
Salut d’Atoum le lumineux, entrant dans les ténèbres
Il sait que demain sera, à la fois identique et différent
Il connaît le rite ancestral
Le chemin de la barque de la nuit dans les mondes d’en dessous
Le combat du Dieu couronné et d’Apophis, le serpent d’eau
Il sait aussi que Râ, chaque nuit renouvelé,
Sortira vainqueur au matin des entrailles de Nout
La Déesse pour lors l’avale
Il sait nécessaire à la vie ce cercle d’épreuves nocturnes
Afin que encore et encore
Tout ce qui vit sur terre y compris lui
Accueille dans sa chair humide
Tefnout, semence divine des eaux et Shou, le souffle divin de l’air
Ainsi le Benou, l’oiseau couronné, peut renaître de ses cendres
Il sait qu’à cet instant, le monde a pour nom Héliopolis.
Les Dieux de l'Egypte ancienne dans ce poème :
• Geb : la terre
• Atoum : soleil couchant
• Râ : soleil dans sa phase nocturne (phase diurne Rê feu divin)
• Nout : voûte céleste
• Tefnout : l’humidité, semence divine
• Shou : l’air, souffle divin
• Benou (phœnix)
• Héliopolis : Ville solaire
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