inesthétique, et des grosses touffes d'eupatoires que je tiens à gardes pour leur belle floraison d'été surmontée de nuées de papillons.
J'ai tondu manuellement car la tondeuse tond tout y compris les trésors. Le résultat : un superbe tapis d'Ajuga reptans, la bugle rampante. On la trouve tantôt au féminin, tantôt au masculin mais pour Larousse c'est bien féminin. Les bugles au masculin sont des instruments de musique. C'est l'une des plantes le plus fréquemment proposées comme couvre-sol. J'en avais planté autrefois à Veneux mais la sécheresse du sable est exclue, elle n'a pas survécu.
Elle occupe bien le terrain, son feuillage est persistant ou semi-persistant et repart aussitôt en rosettes rose vif. Vous me direz, j'ai la chance de l'avoir offerte par la nature mais pour avoir de grands tapis il faut beaucoup d'euros. Pas du tout. Vous pouvez n'en planter qu'un seul pied, il est capable de couvrir 1m2. Et pour le reste, ses stolons auront vite fait d'investir toute la surface qui lui est attribuée.
Sur la première photo il y a à gauche Sambucus nigra 'Naomi' et au fond des touffes d'eupatoires. Les orties qu'on voit en bas ont été coupées, elles ne résisteront pas à l'extension d'ajuga.
Le lierre terrestre, Glechoma hederacea, occupe les mêmes zones du terrain. Lui aussi est une lamiacée mellifère. Il est sans doute moins couvrant, moins remarquable, il a tendance à grimper quand il trouve un tronc, mais son parfum est un délice.