Ma liberté s’arrête où commence celle des autres.
Plus je vis avec eux et plus je suis convaincue que les Allemands le pensent dans l’autre sens : la liberté des autres s’arrête où commence la mienne.
Exemple sur un lieu de promenade de Francfort, très fréquenté en ces jours de beau temps. La passerelle réservée aux piétons et aux cyclistes connaît l’affluence, d’autant que le trafic est ralenti par la présence d’une personne en fauteuil roulant. Le groupe à pied qui marche sagement à la queue-leu-leu et bien à droite (même les piétons doivent circuler à droite en Allemagne) se fait alors doubler par des cyclistes.
Se présente alors en sens inverse un super-cycliste que la présence de ses collègues doubleurs d’en face contraint à mettre pied à terre. Furieux, il eng… tout ce monde qui ose empiéter sur sa liberté de faire du sport sans être ralenti par des facteurs humains extérieurs.
C’est le même raisonnement qui pousse régulièrement un camion de livraison ou un autre à bloquer toute la circulation dans les ruelles aux abords du lycée français à l’heure où tous les parents conduisent leurs enfants.
Le chauffeur est dans son droit : il travaille, tôt.
La liberté de dizaines d’élèves d’arriver en cours à l’heure, ainsi que celle de leurs parents d’arriver eux aussi à l’heure à leur travail, trouvent là leurs limites.