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Promenons-nous...

Publié le 30 avril 2011 par Adamante

 

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Promenons-nous, dans les bois

Ce matin, le printemps est là…

Bleu pervenche

Mais ce n’est pas une pervenche

Bleu horizon

Mais ce n’est pas l’horizon

Bleu rêve

Bleu joie

Bleu bonheur

Oui, on peut le raconter comme ça ce bleu-là

Ce bleu-là, il vous prend par le sourire

Il vous raconte le sous-bois…

Savez-vous qu’en ce sous-bois vivent des esprits ?

Ils sont si petits qu’on ne les voit pas. Mais parfois, il nous semble apercevoir un mouvement, là, dans le coin de notre regard. Mais à peine a-t-on tourné la tête qu’il n’y a plus rien.

Le vent nous sourit goguenard.

« Tu rêves ! »

semblent nous dire les herbes qui s’inclinent l’air de rien sous son souffle.

« Non ! je ne rêve pas. Je sais. Vous vous cachez. »

Mais qu’importe.

Je fais mine de contempler l’horizon, mais du coin de l’œil, je surveille.

Au bout d’un temps qui peut paraître long à qui n’a pas de patience, certains que je ne les vois pas, ils se remettent à bouger.

Ce que je vous dis là est pure vérité, on ne remet pas en cause le dit d’un conteur. Ce que je raconte c’est du vécu, rien que du vécu.

Tenez, ce matin, dans l’ombre du sous-bois, j’ai vu qu’ils avaient allumé quelques lampadaires.

Une lumière bleue, de ce bleu du rêve sans fumée, douce comme un regard d’amoureux, illuminait les mousses où le petit peuple s’égayait en couples.

Ils sont comme nous, en un peu plus libres, en bien plus purs, exempts de cette culpabilité du corps qui rend laid.

De doux soupirs s’exhalaient. Je n’osais plus bouger, mettez-vous à ma place, je savais que je voyais quelque chose que je ne devais pas voir.

Je restais là, pétrifiée, à retenir mon souffle. J’étais sous le charme, j’en oubliais le temps.

Une feuille, bousculée par le vent, m’arriva alors sur le nez.

C’était fini, la mousse n’était plus que mousse et le bleu, de jolies petites fleurs venues honorer la saison.

J’ai compris qu’il était temps de rentrer, et je suis repartie. Mais, à chacun de mes pas, sur le chemin du retour, je prenais conscience que quelque part en moi, quelque chose avait changé et ne serait plus jamais comme avant.

Des lueurs bleutées

Dans le sous-bois parfumé

Des petites fleurs.

©Adamante


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