BLANC ET THURAM ( 29.06.1998 - France / Croatie - 1/2 finale)
En Italie où il se trouve pour tenter de laisser passer l’orage, Laurent Blanc le sélectionneur des Bleus est en plein doute. Il sera auditionné dans les prochaines heures au siège de la Fédération française de football (FFF) mais, l’envie de tout laisser choir l’envahit selon ses proches qui le disent très affecté, après son démenti suivi de ses… aveux complets. Après avoir filé un très mauvais coton en mentant, Laurent Blanc est plus que jamais l’homme à abattre. Malgré le soutien inconditionnel de ses anciens camarades des Bleus, de certains entraîneurs et même du public, sa situation devient intenable. Le soupçon de racisme est persistant. Dans ce dossier, certains observateurs tentent de le dédouaner en parlant de négrophobie-arabophobie par….mimétisme et non par conviction.
Cette affaire des quotas ethniques dans le football risque de sceller à vie, en France, la carrière d’un grand joueur doublé d’un excellent entraîneur: Laurent Blanc. Sous pression, avec d’un côté, un appel urbi et orbi pour des sanctions immédiates de l’intransigeant et recordman des sélections chez les Bleus (142) Lilian Thuram, et de l’autre, la ministre des Sports Chantal Jouanno qui prend sa revanche après avoir vu son autorité boycottée après le retour chez les Bleus de Patrice Evra et Franck Ribery, entre autres, le « président » Laurent Blanc est plus que jamais dans la tourmente.
Pour Lilian Thuram, le mea culpa de Laurent Blanc est faible voir ridicule. Il a dit en substance :« Il faut renvoyer les personnes qui ont tenu ces propos. A un moment donné, l’hypocrisie doit s’arrêter. Là, nous sommes dans une situation claire et nette de discrimination. Il faut dire ‘stop’. Et peu importe les personnes concernées. », a-t-il martelé dans une interview chez Médiapart (en dessous). Laurent Blanc se retrouve prisonnier de ses promesses puisqu’il avait demander que ceux-là, soient sanctionner en s’excluant alors qu’il fait partir des fautifs…
Alors qu’elle a suspendu le Directeur technique national (DTN) François Blaquart pour besoin d’enquête, Chantal Jouanno a déclaré : « Je n’ai jamais demandé la tête de Laurent Blanc, jamais de la vie. Je n’ai aucun pouvoir sur sa nomination, ni sur ses choix. » , elle envisage de transmettre le dossier, d’ici mardi prochain, au procurur de la République.
Dans cet imbroglio médiatico-sportif et politico-raciste, si le Procureur de la République décide de ne poursuivre personne, alors que le délit est établi, le grand malaise s’installera. Ainsi, la vraie décision serait donc la probable démission de Laurent Blanc et des personnes impliquées dans cette réunion « secrète » qui comprenait semble-t-il, 18 personnes. Ce serait plus moral mais, qui pour le remplacer ? La FFF aura intérêt, pour éteindre l’incendie, de mauvais de tact…
Bye bye Laurent !