Retour à Banjarmasin

Publié le 29 novembre 2010 par Laboiteavoyage @laboiteavoyage

Nous quittons Loksado en fin de matinée. Un pickup nous dépose à Kandangan, à une heure de là, puis nous prenons un minibus, pour un trajet de 3h30 jusqu’à Banjarmasin. Au départ, nous sommes seuls à bord, mais comme le veut la coutume, nous prenons d’autres passagers en cours de route et finissons au complet. Nous débarquons à Banjarmasin en fin d’après-midi, sous une pluie battante.

Nous avons réservé la veille, par téléphone, une chambre à l’hôtel Mira. L’hôtel SAS était bien, mais on n’a pas vraiment envie d’être à nouveau au milieu des travaux. On avait visité l’hôtel Mira avant de partir pour Loksado, il avait l’air pas mal, en tout cas vu de la réception.

Mais pour les chambres, c’est une autre histoire. Je demande à en voir une avant de payer. Celle que je visite pue le pétrole. C’est d’ailleurs le cas dans toutes celles qu’on me propose. Un peu dégoûtée, je finis par en choisir une qui sent moins que les autres. Mais la chambre est glauque, le personnel pas accueillant du tout. Le jeune homme qui me fait visiter les chambres se fiche même de moi à un moment. Il croit que je ne pige pas le bahasa : manque de bol, il y a certaines choses que je comprends ! Par exemple lorsqu’il dit à ses collègues en soufflant : « Pfff… elle veut voir une autre chambre maintenant ». Bon, on va rester là une nuit, et on trouvera un autre hôtel pour demain.
D’ailleurs on a bien fait : il se trouve que l’hôtel Mira, sous l’apparence propre et coquette de sa réception, est un hôtel de passe !!!

Nous retrouvons Mukani dans la soirée, le guide qui nous avait emmenés sur les marchés flottants la semaine dernière. Il s’est occupé de réserver nos billets d’avion pour Balikpapan. Lors de notre rencontre, il avait proposé son aide, puisqu’un de ses amis travaille dans une agence de voyage. On l’a donc appelé depuis Loksado pour qu’il s’en occupe. Mukani est décidément un amour. Il a demandé à son beau-frère d’avancer l’argent des billets. En effet en Indonésie, on ne peut pas poser une simple option : pour bloquer des billets d’avion, il faut payer tout de suite. Et le montant est assez élevé pour les revenus de Mukani. Mais il s’est débrouillé pour trouver l’argent, alors qu’on ne lui avait pas demandé. Il a le sens du service ce Mukani ! Il nous a tout débrouillé : les billets pour Balikpapan, puis la correspondance pour Berau.
Il est content de nous revoir, et nous explique que le sens du service est une qualité que les jeunes guides n’ont pas. Lui se fait une fierté de servir les autres, et d’être très professionnel.
On en profite pour changer à nouveau un peu d’argent via son ami chinois, et pour demander à Mukani s’il connaît un hôtel recommandable et pas trop cher. Il nous oriente vers la Samudera Guesthouse : un hôtel propre, au personnel très accueillant. Côté tarif, c’est équivalent à l’hôtel Mira : 225 000 Rp pour une chambre double avec salle de bain et clim, petit déjeuner compris.

Nous disons au revoir à Mukani en le remerciant à nouveau de sa gentillesse et de tous les services qu’il nous a rendus. Il nous prend chaleureusement dans ses bras, comme la semaine dernière et nous demande de prendre bien soin de nous. Mukani nous a vraiment aidés et permis de gagner du temps. Et on n’oubliera pas son sourire et sa bonté.

Le lendemain, il faut tuer le temps dans cette ville qui ne nous met pas à l’aise. D’abord, on déménage à la Samudera Guesthouse. Puis en marchant dans la ville, on passe devant une petite maison dans laquelle j’entends des enfants chanter. Je m’arrête pour faire ma curieuse, et là, un type avec un micro m’invite gentiment à entrer. Jean-François a déjà tracé sa route, je le rappelle donc pour qu’il me rejoigne.

Il s’agit en fait d’un cours coranique pour les enfants. D’un côté de la pièce, les filles, de l’autre, les garçons. Ils sont tous assis par terre. Entre les deux, l’homme au micro fait l’animateur, et entraîne les enfants à apprendre le coran en chanson. Ils chantent à tue-tête, frappent dans leurs mains, c’est très entraînant. Nous tapons dans les mains avec eux, pour participer. Quelques mamans sont là, et nous immortalisent avec leurs portables. Elles se bousculent pour être sur les photos, c’est très drôle ! L’animateur nous pose quelques questions et nous présente aux enfants : « Nos amis viennent de France, et ils visitent Kalimantan pendant un mois. » On a l’impression ensuite qu’il demande aux enfants de nous montrer comme ils apprennent bien.
Encore un bon exemple de l’accueil chaleureux qu’on nous réserve presque partout ici. On adore ça !

Nous passons le reste de la journée dans un café proposant une connexion wifi.  Il n’y a pas grand chose à faire, autant en profiter pour répondre à quelques emails et organiser la suite du périple.

Finalement, on a vécu de bons moments à Banjarmasin. On préfère toujours se tenir loin des villes, trop grouillantes, peu accueillantes au premier abord. Et puis, parfois, en creusant un peu (ou à peine), on y vit des choses positives, on y rencontre des gens agréables.

Demain, nous partons pour Balikpapan, la capitale administrative de Kalimantan, dans la province Est. Nous allons y retrouver Guillaume, l’ami d’enfance de Jean-François, qui nous rejoint pour aller découvrir l’archipel de Derawan, où nous avons passé un superbe séjour l’an dernier.

⊕ Infos pratiques

Pickup (charter) Loksado –> Kandangan : 1h, 150 000 Rp.
Minibus Kandangan -> Banjarmasin : 3h30, 30 000 Rp / personne.
Hôtel Mira : chambre double (clim), petit déjeuner inclus, 225 000 Rp.
Samudera Guesthouse : chambre double (clim), petit déjeuner inclus, 225 000 Rp.