Magazine Journal intime
Il y a quelque chose de faux. Dans l'ordre. J'interroge, ...
Publié le 04 mai 2011 par M.
Il y a quelque chose de faux. Dans l'ordre. J'interroge, j'additionne, je calcule, je pose les questions et le système entier se fissure, des morceaux de ciel commencent à tomber et je pleure comme si t'étais, tu sais. Comme si je t'avais laissé faire ça. De peu. Quelque chose de faux, dans la chronologie : les réponses viennent avant les questions. Six mois, dit-elle. Exactement six mois, jour pour jour, ça pourrait coller. C'est un bon scénario. Pour un psychiatre, peut être. Je m'en fous. Je me souviens. Dans le noir parfait, si nous cessons de respirer, le silence me brûle les oreilles. Mais t'es en train de tracer une ligne. C'est la frontière entre les morts et les vivants. Et personne ne traverse, pas tout seul. Je suis partie longtemps, je voulais être sûre que, enfin tu vois. C'était dans ma tête. Je ne pouvais pas vraiment sortir, pas avant la fin. C'est pas grave, tu n'es pas obligé de dire quelque chose. Je voulais juste que tu sois au courant. Que je suis rentrée. Que je ne vais plus nulle part. Si t'as besoin de quelque chose, réveille moi, tu sais comment faire. Toi, tu peux.