Plus que jamais le monde a besoin de poésie, par Abbassia Naïmi

 

Par ces temps de crise et de perte de confiance vis-à-vis de l'avenir, face à la morosité économique et devant le marasme ambiant, face à l'incapacité des politiques de tous bords à rallumer l'étincelle des utopies de l'espérance…

Quand l'humain a peur de l'humain qui lui ressemble et qu'il en arrive à croire à n'importe quel “discours de la haine et du désespoir”.

Devant le décrochage des uns vis-à-vis de la vie et pour redonner espoir à la solidarité, l'amitié, l'amour, la beauté des œuvres de l'esprit, l'art… Des idées et des mots deviennent un remède précieux contre les maux de nos âmes meurtries.

Pour que l'espoir de croire que chaque jour apporte sa joie et ses leçons dans l'imprévu ,

Que malgré tout, être capable d'humanisme et de solidarité, est et restera encore et pour toujours une valeur certaine, même si sa proportion est négligeable…

La Poésie… oui, j'ai bien dit la poésie reste en ce qui me concerne une issue honorablement saine.

Le poète ne doit plus être “le rêveur désespéré”, ni l'être à “l'égo démesuré”, ni renfermé, rejetant la vie et la solidarité. Le poète renait de ses cendres et devient acteur et citoyen;  avec le pouvoir de rassembler au lieu de séparer. Certes il reste révolté,  mais constructif. Ne dit-on pas souvent que celui n'est ne pense pas comme moi m'enrichit ? Le poète est plus que jamais d'utilité publique.

La voix de ceux qui transcendent la douleur en chant… la tristesse, la maladie, le malheur en action en espérant la rendre bénéfique pour tous et surtout pour ceux qui ont perdu foi en l'être humain.

Etre poète est avant tout avoir La Foi qui recherche à tisser des liens entre humains sans avoir recours à l'abstraction du divin.  Sans prêcher pour aucune église, ni aucun parti.

Être pour ne plus se contenter de paraître.

Exister ici et maintenant pour soi et pour son environnement lointain ou immédiat.

Étudier et pratiquer la philosophie pour vivre. Lire et réciter les versets de l'humanité sans se laisser distraire par les chants des sirènes qui sifflent pour  la destruction de l'âme et la confusion des esprits.

Plus que jamais LE MONDE(1) a besoin d'une rubrique indispensable : LA POESIE.

A.N.(2)  le 02 mai 2011(3)

(1) Le monde dans le sens propre et le journal LE MONDE

(2) J'avais écrit cet article au journal LE MONDE le 25 nov 2010 avec l'espoir qu'il soit publié, mais au lieu de cela, je suis envahie de publicité ! 

(3) Abbassia Naïmi est poète, Professeur de mathématiques et sciences physiques, fondatrice du “Cercle des amoureux de la Poésie”, ainsi que des éditions Lire et méditer qui ont publié l'anthologie “Le chant des larmes”. Lien internet : www.abbassia-naimi.com et www.lecap-edition.fr

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