... fermer ça gueule et voler sous les radars n'est pas forcément une bonne solution...
Depuis que j'ai repris le taf en novembre, ça bouge dans tous les sens dans la boite: ON restructure, ON organise une refonte des services, ON modifie d'office les horaires des employés (enfin, ON les prévient que ça va changer et qu'ils n'ont pas le choix parce-que c'est comme ça et puis c'est tout et que si on ne le fait pas, nos concurrents vont le faire et nous on va couler... Véridique.)
Après un entretien très convivial :D avec mon futur responsable pendant lequel il m'a expliqué que je n'avais pas le choix et que je devrais bosser un samedi matin par mois (genre, ça fait 20 ans que je suis là, je n'ai jamais bossé le samedi, c'est pô dans mon contrat...) parce-que sinon, on allait perdre des clients et mettre la clef sous la puerta, je suis allée d'office couiner chez l'assistante sociale en mode "spapossib' madame, si je bosse le samedi matin, mon mari va me quitter, mes enfants seront livrés à eux-même et finiront dealers et d'ailleurs, ils me fourniront en coke pour attaquer ma journée et en héro pour redescendre..." ou un truc approchant... S'en est suivi, par un heureux (?) hasard, une semaine éprouvante nerveusement que j'ai terminée en beauté par un malaise avec chute de tension et teint cadavérique, un rendez-vous d'office chez le médecin du travail et un test de stress brillamment passé (je ne suis pas stressée, mais je suis en trèèèès bonne voie, parait qu'il faut que j'aille demander à mon généraliste de quoi m'aider à dormir pour mieux récupérer... lol...)... Le tout parachevé par une grève (oui, on fait ça, nous...) que mon unité a remporté haut la main devant les autres avec 65% de grévistes... Si c'est pas du ras-le-qq, ça??? hein???
Bref, j'ai râlé, j'ai collapsé et j'ai manifesté mon mécontentement là où la quasi totalité des collègues ont dit "ben, puisqu'on n'a pas le choix, on viendra le samedi... si c'est obligé...".
De là à dire que la flambée de l'autre jour chez FT/Orange a eu un impact sur mes patrons il n'y a qu'un pas qu'on pourrait aisément franchir (les connaissant et les pratiquant depuis longtemps...), mais vendredi, on a reçu nos nouveaux horaires... et à priori (on n'a pas vu tout le monde), les personnes qui sont allées gueuler chez l'assistante sociale ont eu gain de cause: on ne bossera pas le samedi.
Celles et ceux qui n'ont rien dit par peur, par habitude, par "de toute façon, ça ne sert à rien" viendront le samedi et bosseront à notre place...
A mes collègues les grenouilles bouillies...: