Facebook : un miroir très storytelling ?

Une étudiante en médecine canadienne a fait des recherches en comparant les profils réels et virtuels d'une centaine d'utilisateurs de Facebook.

Les résultats sont conformes à ce qu'on aurait pu penser à priori : ce sont les personnes qui ont une image fragile d'eux-mêmes, qui sont en manque de confiance en eux, qui parviennent à s'en sortir de la meilleure des façons . Dans la très grande majorité des cas, leur profil Facebook est en effet des plus remarquables, bien plus en tout cas que celui de personnes... remarquables et reconnues dans la vraie vie.

La chercheuse en déduit qu'ils peuvent ainsi se créer une image correspondant davantage à leurs aspirations. Facebook serait donc un peu comme le miroir de la reine dans Blanche-Neige.

Et la chercheuse d'en déduire un intérêt possible de Facebook en appui de thérapies contre la déprime, l'anxiété...

Bref, l'utilisation de Facebook pour déployer son histoire.

On le voit bien, dans la majorité des cas, cette histoire est fictive. Ce n'est pas un problème dans l'absolu. Une histoire du futur est par nature une fiction, tout comme l'est un business plan. Mais ensuite, quelque chose doit se passer, une jonction entre le rêvé et l'action.

Pas sûr que sur Facebook, les utilisateurs aient l'envie et la capacité d'aller plus loin qu'un petit ou gros embellissement de la réalité. Pourtant, les capacités narratives de Facebook sont bien réelles : Hamlet a déjà été réécrit, de manière très drôle, sur Facebook. Mais pour faire un vrai travail en utilisant Facebook comme outil, il y a une grosse nécessité de coaching. Est-ce vraiment compatible avec l'interface et le mode d'utilisation standards de Facebook ?

Certainement non. Mais si une application Facebook est créée, pourquoi pas ? Une jolie petite collection d'applications storytelling est disponible sur le réseau social.

Techniquement, il y a donc du potentiel, mais tout cela n'a de sens que si derrière, il y un vrai objectif d'action, positive, de changement.

A réfléchir, donc.

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