Magazine Journal intime

Et maintenant merci aux plus grands de Panissières

Publié le 06 février 2008 par Irène Pauletich
Loris qui est en CE1 a illustré le cheval ailé et la licorne Un cheval qui était un matin sorti des eaux et cherchait une amie, il rencontra la licorne mais elle ne pouvait jouer avec lui car il volait trop vite, elle se fatiguait et était épuisée de galoper pour le rattrapper, heureusement le génie des amours impossibles est intervenu... ce joli dessin de Sarah qui est en CM2 à l'école Jeanne d'Arc aurait pu faire une jolie couverture de livre de contes. Elle a choisi comme deux autres élèves d'illustrer un conte un peu triste mais qui fini bien la princesse, le palefrenier et le sorcier Agathe, à qui je souhaite une bonne fête avec un jour de retard, qui a 11ans et demi et qui est en CM2 nous a dessiné la plus jolie princesse du royaume (Sais-tu Agathe que tu portes le même prénom que l'héroïne d'une série fantastique que j'écris et que tu pouras lire dans quelques années... La princesse refuse tous les prétendants qui voudraient l'épouser car elle aime un jeune palefrenier des écuries de son père. Le méchant sorcier découvre leur secret et transforme le jeune homme en cheval. La princesse est désesperée... Elodie qui est également en CM2 illustre parfaitement cet épisode Mais comme dans les contes de mamirene, deux personnes vont les aider, la marraine de la princesse puis le dieu des eaux, Poséidon, lui même... Pour vous remercier de vos beaux dessins les enfants, voici un conte que vous ne connaissez pas encore, il est tiré de mon dernier livre : Bianca à l'école à Montboisjoli Voici Bianca, une maïtresse d'école bien triste car elle vient d'être mise à la retraite par les parents d'élèves qui craignent qu'elle ne mange leurs enfants, elle qui a passé toute sa vie à enseigner... Dans la classe de Dame Bianca, tous les élèves sont amis. L’institutrice les incitant à la tolérance, à l’entraide et à une saine cohabitation.   Le joli coucou, ce matin n’est pas venu seul, dans son cartable une mignonne musaraigne sortait le bout de son nez. La maîtresse était ravie de ce qu’elle considérait comme un cadeau, une gâterie. En effet, les chouettes, hiboux et autres grands-ducs sont friands de petits rongeurs.   Horrifié, Ouestu, le coucou, refusa de donner Musette son amie à Dame Bianca : «  Musette est mon amie, je veux qu’elle vienne à l’école avec nous… » Les rapaces n’étaient pas d’accord, les souris ce n’est que de la nourriture, elles se s’éduquent pas… Ce sont des bêtes…   Musette pleurait en silence : « Ouestu remmène moi chez moi, s’il te plait… Je ne veux plus aller à l’école, ils veulent me manger… - Si tu pars, décréta le coucou, moi je te suis, nous n’avons rien à apprendre de ces méchants oiseaux… »   Mésanges, hirondelles et étourneaux se rangeaient du coté des deux amis… La révolte grondait et Bianca, un peu honteuse, tentait de retenir son élève, mais celui-ci partit très fâché…   Un débat s’installa dans la classe qui opposait ceux qui pensaient que les rongeurs étaient des ignares et les autres qui les trouvaient intelligents… Il était très délicat pour Bianca qui ne se nourrissait que de  rats ,de souris et de campagnols de prendre parti. Certaines chouettes  mangeaient même des oisillons et des grenouilles…   Le différent qui divisait les enfants gagna les parents et le lendemain seuls les rapaces assistaient à la classe… C’en était fini de la belle entente des oiseaux dans la forêt du Montboisjoli. Les sages se réunirent car la situation risquait de dégénérer. Les parents demandant tout simplement la mise à la retraite de la vieille chouette, puisqu’elle n’inspirait plus confiance… Certains craignant que leur enfant ne finissent dans son estomac…   Peinée Bianca décida de se retirer au fond de son arbre creux, loin de la classe où elle avait passé sa vie à enseigner. Il ne lui restait que ses souvenirs : les rires des oisillons, les gros chagrins du matin de la rentrée, les grosses larmes à essuyer, les randonnées dans les bois… Sa tristesse fut telle qu’elle décida de ne plus se nourrir d’insectes ni de petits rongeurs. Elle picorait plus que quelques graines et tomba vite malade car elle n’était pas granivore, elle avait besoin de viande…   Le grand-duc Marcus l’avait remplacé au pied levé mais il n’avait ni sa patience, ni son expérience. Les enfants s’ennuyaient pendant que le vénérable maître d’école somnolait chaque après midi pendant sa sieste. Finies les classes découvertes, les leçons de chose, les cours de morale. Le coucou Ouestu s’était fâché depuis avec son amie la musaraigne et la classe le tenait pour  responsable du départ de leur maîtresse qui leur manquait. Les parents se plaignaient, leurs enfants n’apprenaient plus rien, ne progressaient plus et surtout étaient très indisciplinés.   Le conseil des sages étaient préoccupés, d’autant que l’état de santé de Bianca se dégradait de façon alarmante. Les mamans oiseaux la forçait bien à avaler quelques petits vermisseaux mais elles ne pouvaient lui redonner la joie de vivre. Ce fut la jeune  rossignol Laurystar, chanteuse et idole des jeunes qui proposa une bonne idée. Elle fit répéter aux élèves les plus beaux de ses tubes et improvisa devant l’arbre creux de Bianca un concert inoubliable.   Le petit coucou lui offrit une jolie fleur en récitant ce joli poème…   « Bianca, noble dame Les enfants vous réclament Ils ne peuvent rien sans vous Allez revenez parmi nous… »   Emue, Bianca, revint dans sa classe et conduisit les oisillons faire une belle balade pour admirer les fleurs des bois. Voila les enfants, je suis très heureuse d'avoir reçu vos jolis dessins, c'est une belle récompense pour moi, la plus belle. Peut-être un jour, viendrai-je vous rencontrer à Panissières.

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