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Lutte contre le cancer

Publié le 05 mai 2011 par Petitmonstre

5 ans que j’ai l’ordonnance, 3 mois que j’ai pris le RDV de mammographie. Combien d’entre vous attendent, combien d’entre vous espèrent secrêtement ne pas être malade? Combien d’entre vous attendent le dernier moment avant de passer le cap de l’examen médical. Combien d’etre vous avez peur ! combien d’entre vous doutez vous en vous palpant les seins sous la douche ?

J’ai passé le cap avant hier. Et je rumine ce billet depuis 2 jours. Oui, je fais partie du « groupe à risque » (super …)

Non, je ne suis pas malade, mais un membre très proche de ma famille en est mort il y a deux ans. J’étais alors enceinte de ma dernière fille. Nous avons vécu des moments très durs pendant lesquels je me voyais à la place de ma mère rongée par cette satanée maladie. A cette époque, je n’avais pas du tout le courage de me faire tester à mon tour. Pourquoi ? me direz vous … Mais par crainte, par toutes ces idées reçues qui nous minent la vie : la douleur de l’examen, la peur des seins écrasés sous la pression de la machine, la peur du verdict.
Puis le destin, la fatalité, la vie … m’a confié la surveillance de mon voisin, lui aussi malade du cancer. Ce voisin que j’ai vu s’affaiblir de jours en jours, de minutes en minutes. Trois jours après le début de la surveillance, il est décédé. Quel terrible spectacle pour moi.

Le lendemain, j’avais mon rdv de mamo (comme on dit) et le rdv de gyneco pour en parler. Ah, je ne suis pas fidèle pour mes specialiste, mais celle-çi, je vais la garder.

J’ai donc passé mon examen lundi. Evidement, j’ai fondu en larmes avant de passer devant la machine. j’avais le sentiment de passer a l’abattoire en attendant dans la salle d’attente. L’ambiance y était vraiment tendue, chacune des patientes se regardaient avec la même interrogation dans le regard : peut-être moi … peut être toi … La tension était vraiment palpable. ALors oui, j’ai fondu en larmes. Des larmes de colère, de dépit, la tension qui retombe et la peur du résultat. Le souvenir de la pression de la main de ma maman sur ma petite main d’enfant en sortant de cette même cabine d’examen. Oui, parce que chez nous, la maladie a frappé très fort et très tôt. 35 ans, la première attaque, puis 44 ans (ablation d’un sein), puis 55 ans, puis la fin.

La radiographe a été fantastique. Elle m’a longuement rassurée. Tout s’est finalement bien passé : aucune douleur, aucun tiraillement, rien de rien ! Pourtant, la nature ma doté d’une poitrine plutôt généreuse. J’ai attendu quelques minutes. J4auri pu devoir refaire des clichés mais non. A la place, j’ai été dirigée vers une échographie mammaire.
Oui, je suis jeune : 33 ans, et mes seins sont très denses, du coup, la mammographie n’en révèle pas tout les secrets. Pendant l’échographie nous avons évoqué la possibilité d’un rdv chez un généticien au CHU à Rouen. D’une part pour calculer mon risque et pour adapter la prise en charge par un IRM annuel si le risque est trop élévé. Là intervient le rdv de Gynéco qui m’a confirmé la nécessité du rdv. Pourquoi ce rdv: tout simplement parce que deux gènes ont été identifiés. CEs deux gènes marquent la forte probabilité de développer un cancer. La recherche génétique nous permettrait de savoir si je porte le gène et si l’IRM est nécessaire. Mais dans tous les cas, la mammographie et l’échographie sont recommandées tous les ans.

Ce n’est pas que je suis impudique ce soir. Mais je crois sincèrement, qu’une prise en charge précoce évite de gros soucis.
Un extrait de ma discussion pendant l’echographie: » Mais de toute façon si le cancer doit se développer, il se developpera !
- il faut que vous compreniez que vous serez soignez plus vite, plus tôt et avec des traitement plus legers si la maladie est découverte plus rapidement ! « m’a répondue l’échographe.
Pas bête finalement …

Alors, voilà : un check up annuel ce n’est pas plus difficile que d’emmener sa voiture à la révision des 10 000 km.

Lutte contre le cancer


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