J’ai beaucoup d’amis sur internet.
En fait, j’ai plus d’amis sur internet que dans la vraie vie… euh, dans le monde réel… non… voyons comme est-ce que je peux définir ça ?
Parce que internet c’est la vraie vie, pas un monde virtuel complètement à part : j’y ai étudié, j’y ai bossé, j’y ai vécu…
Parce que internet, c’est le monde réel : ça fait en tout cas partie intégrante de mon monde à moi, de celui de mon chéri, et même si j’ai l’impression que c’est une part restreinte chez d’autres personnes, ça en fait QUAND MÊME partie. Et je parle avec des gens qui existent réellement pas avec des machines ou des robots !
Bref, je me suis faite des amis sur internet. Alors, oui, y’en a beaucoup que j’ai jamais rencontré en vrai (quoique depuis que j’y traine, y’en a une tripotée que j’ai croisé ! Je me souviens de la première rencontre avec des « internautes » j’avais 17ans, ma mère a presque fait une crise cardiaque quand elle a appris que j’allais prendre le train jusqu’à Paris et rencontrer des… pervers pédophiles psychopathes amateurs d’opéra).
Y’en a qui sont restés (je pense à Midori, si tu passes par là, dont je me rappelle les discussions sur l’allaitement tard le soir sur ICQ/MSN, bizarre, je l’ai connue, elle était pas mariée et faisait sortir de Suisse des euros dissimulés dans des tablettes de chocolats
et la voilà mère de deux petits bouts, très sérieuse maintenant ! )Y’en a qui sont partis (sans regret d’ailleurs, comme dans toute amitié, des fois on se lasse ou ces gens ne considèrent pas que je fasse partie de leur « vraie vie » ce qui est un peu rude vu le temps qu’on passe à discuter, mais c’est comme ça que les amitiés se rompent : une divergence de point de vue fondamentale)
Y’en a qui disparaissent de temps en temps et qui reviennent… ou pas. On les croise au détour d’un site, on n’ose pas les saluer, ils n’osent pas déposer un commentaire en passant… Bref, l’amitié sur internet, c’est comme dans la vraie vie. Non, c’est la vraie vie !
J’ai eu des coups de foudre dans la vraie vie (sisi en amitié ça arrive) et j’en ai eu aussi sur internet. Des gens qu’on croise et après 3-4 remarques, on se dit : « Avec celui-là, ça va accrocher ! »
Je me trompe rarement d’ailleurs. C’est amusant, parce qu’on parle juste par écrit, alors on est pas sûr de la réaction en face… Bon, il ya les smilies, ça aide. Mais comme beaucoup de gens mettent des smilies à tout bout de phrase, pour tout et n’importe quoi (faudrait faire une loi imposant le bon usage du smiley… remarquez, même moi, j’ai envie d’en ajouter dans mes romans parce que ça préciserait bien plus l’état d’esprit du personnage que ce que j’ai réussi à sortir ! C’est assez horrifiant d’ailleurs de se rendre compte qu’on a pas les mots pour le faire passer ou qu’un smiley serait tellement plus simple/léger qu’une phrase !)
Il y a certainement beaucoup de codes à inventer pour ce qui est de l’amitié sur internet, vu que c’est quand même assez récent, que beaucoup de gens ne s’y sont pas encore vraiment mis, et que dire « Tu me plais bien toi, soyons amis.« , en fait, ça ne se dit pas, même dans le monde non-numérique. Ca se fait. Comme quoi, il y a assez peu de différences…
(je ne parle pas des « amis » Facebook ou Hellocoton qui sont plus des « abonnés » comme sur Twitter, mais bien des Amis d’Amitié)