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Wanna be... une fille à chats

Publié le 05 mai 2011 par Almiragulsh @DBEDF
C'est pas parce que je suis moyennement compétente que je n'ai pas d'ambitions. 
Des ambitions, j'en ai plein. Il me faut bien des buts dans la vie, et je considère que me lever le matin juste pour pouvoir me mettre du vernis bleu ciel n'est pas une motivation suffisante pour donner un sens à ma vie. Et ce bien que je trouve que mon vernis bleu excellent au point d'avoir envie de m'acheter le jaune. 
Par exemple: je rêve de devenir une fille à chat (fonctionne aussi très bien avec fille à lapin nain ou fille à chinchilla).
Parfaitement. 

Wanna be... une fille à chats

pas la peine d'essayer de te planquer dans un carton, on sait que tout ça c'est de ta faute Maru


Je veux inonder tous les réseaux sociaux du monde de mon adorable boule de poil. Parce que tant qu'à avoir un chat, autant qu'il soit indécemment mignon. 
Je rêve de me réveiller tous les matins avec une souris décapitée sur mon oreiller, de la pisse sur mon canapé, du vomi dans mon arum, des poils sur les robes à fleur, de la litière souillée sur mon carrelage, une boite de sheba dans mon frigo, une plainte de ma voisine pour miaulements rageurs discontinus dès que je quitte mon appartement, une odeur de pipi persistante dans mes cheveux. Oui, parfaitement. Je rêve de tout ça. 
En apparence, j'ai l'air d'être une fille facile à contenter. Et des bébés chats, on en trouve à la pelle. Par exemple, pas plus tard que le semaine dernière, mon copain Stanislas a décimé une portée de chatons pour en faire des moufles à ses neveux (il a entendu dire que l'hiver 2012 serait rude). Il en avait un nombre impair. J'aurais pu en prendre un et le nourrir de mon amour inconditionnel pour les petites choses contraignantes, poilues, mignonnes et qui puent. 
Sauf qu'on m'a dit que ces petites bêtes toutes mignonnes pouvaient vivre jusqu'à genre 15 ans. Soit approximativement le double de mon âge mental. Et quand on a 8 ans d'âge mental (on a dit approximativement ), la notion d'engagement te donne vite des palpitations. Sachant que j'ai refusé d'adhérer à l'AMAP de mon quartier parce qu'il fallait s'engager pour au moins deux mois de paniers et que je sais même pas si demain soir j'aimerai toujours les brocolis... Alors me mettre à la colle avec un tas d'organes, de poils, de dents et de moustaches, sachant que je m'engage pour peut être plus d'une décennie...
D'un autre côté, quand j'habitais chez mes parents, je me suis jamais lassée de Mona (tuée par un chasseur) Maya (morte d'une maladie bizarre en quelques semaines) de Figaro (écrasé par une voiture) de Gizmo (écrasé par une voiture) (mes parents vivent sur une aire d'autoroute)  de Mimi (empoisonnée. Julie Lescaut est sur le coup). Certes dans ma famille, la durée de vie moyenne du mammifère auquel je suis attachée est de moins de deux ans (contrairement à ceux dont je me fous: mes parents ont hérités des poissons rouges que je m'étais pour rigoler une semaine il y a cinq ans, et ils sont toujours frais comme des gardons) (et oui je sais, les poissons rouges ne sont pas des mammifères, contrairement aux tortues de Floride) . Mais tout de même... je me demande si je pourrais pas m'adapter finger in the nose à la présence d'un autre être vivant (en plus du geko qui vit dans le hall d'entrée de l'immeuble) dans ma vie. 
J'ai parfaitement conscience qu'un minou, c'est beaucoup de contrainte pour peu de récompenses. Faut lui donner à manger, lui changer sa litière, l'emmener chez le véto parce qu'il aura avalé ma pince à cheveux, l'emmener chez le véto parce qu'il se sera battu à mort avec un pigeon, l'emmener chez le véto parce qu'il fera une mystérieuse pelade sur le dos, l'emmener chez le véto pour lui proposer une gentille ablation de ses organes génitaux, lui changer quatorze fois sa marque de croquettes, parce qu'il n'y a que celle qui coûte un oeil que son mignon appareil digestif supporte. Il faut supporter de le regarder griffer le canapé jusqu'à la trogne, attaquer mes mollets comme si sa vie en dépendait, balancer ma collection de théières par terre, se pendre à mes rideaux, miauler aux corneilles, tout ça parce que je vis dans 35m2, et qu'il faut bien qu'elle se défoule cette brave bête. 
Mais en contre partie, je sais que j'aurais droit à des ronrons, à des petits calinous à me mettre des poils de chat jusque sur la luette, des parties endiablées de baballe. Bref. De quoi remplir le vide intersidéral qui occupe mon quotidien. 
Quoi qu'il en soit, je ne sais pas ou non si je suis faite pour être une fille à chat, peut être toi qui me lis tu le sait mieux que moi, alors tu peux me le dire, ça me rendrait service. Sauf toi là, l'allergique aux poils d'animaux mignons, tu te reconnaîtras. Toi tu dis rien, ton avis n'est pas du tout objectif. Tu peux aussi me dire ce que tu pense de l'idée d'investir dans un vernis à ongles jaune. Sauf toi, l'allergique. Je sais que t'aime pas les ongles fluos. Pchit, ouste.
RAPPELJe n'ai rien contre l'idée de devenir une fille à lapins.


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