On pourrait se dire, c’était il y a 25 ans, chez des Russes pas forcement en pointe en terme de sûreté de ses installations. Sauf que la catastrophe du 11 Mars dernier à Fukushima au Japon (qui est l’une des premières puissances mondiales les plus évoluées au monde d’un point de vue technologique) nous rappelle les dangers et les incertitudes liées au nucléaire. D’ailleurs, le 12 avril dernier, l’Agence japonaise de sûreté nucléaire a pris la décision grave de relever le niveau de l’accident de la centrale de Fukushima de 5 à 7, soit le plus élevé selon l’échelle internationale des évènements nucléaires et radiologiques. Ce niveau signifie qu’un rejet majeur de matières radioactives s’est produit avec des effets considérables sur la santé et l’environnement
Mais selon Stefan Füglister, expert nucléaire pour Greenpeace "Ces trois catastrophes ont ceci en commun, que de façon choquante, elles ne feront jamais partie du passé pour les êtres humains qu’elles ont touché. Comme le montre l’histoire des catastrophes nucléaires, les victimes doivent en subir les conséquences à long terme. Les conditions de vie dans les proches alentours de la catastrophe de Tchernobyl sont aujourd’hui encore très mauvaises, alors que près de cinq million de personnes y habitent." Une enquête récente de l'ONG montre que dans certaines régions, les doses de radioactivité contenues dans les denrées alimentaires dépassent les normes admises. Les chiffres des cancers de la thyroïde chez les enfants sont en hausse, alors que 80% des liquidateurs sont considérés comme malades.Le 21 avril, EDF a convoqué pour la première fois la presse depuis la catastrophe de Fukushima. Et Greenpeace était présente pour se charger du comité d’accueil pour marteler au siège de l’entreprise que le nucléaire sûr n’existe pas.
On a quand même vu meilleure publicité pour une énergie soi-disant d’avenir ! Et après quand on parle de discussions démocratiques pour envisager la sortie du nucléaire, un certain personnage nous prédit un retour au Moyen-Âge si un tel débat a lieu ? Mais pour qui nous prend-on ? De quel droit n'aurions nous pas droit, nous citoyens, de nous emparer de ce sujet et de réclamer des énergies plus sûres, sans déchets radioactifs, sans risques d'accidents graves ? Et dilapider des ressources fossiles comme l'uranium c'est être moderne peut-être ? C'est faire exactement la même connerie que nos ancêtres. Mais suis-je bête, c'est pour les générations futures évidemment. A eux bien évidemment de se démerder et de payer pour nos idées rétrogrades.
La catastrophe de Fukushima l'a bien montré: face à des évènements naturels imprévisibles, même nos calculs en terme de sécurité et de sûreté sont bien en deçà de la réalité. Et en réalité, plus important que de sortir d'une énergie pour aller à un autre, c'est notre perception du risque et notre mode de consommation que nous devons changer.