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Photos cherchent mots pour se dire un peu...

Publié le 05 mai 2011 par Adamante

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Ce matin en me promenant, je ne vais tout de même pas commencer la journée assise sur mon canapé entourée de mes esprits pour vous raconter une histoire…

Ce matin donc, pomponnée, fraîche comme une rose, l’esprit guilleret, je marche dans la rue, je fredonne :

« y a du soleil dans mon quartier, même le béton me paraît gai... »

Ça c’est pour la rime, pauvre au demeurant, il ne faudrait pas prendre au pied de la lettre tout ce que je raconte d’autant, je le précise, que je n’aime pas trop les rimes, bien que Victor Hugo… Mais bon !

Voilà donc qu’entre deux buissons fleuris, je vois, collée sur un poteau, une affichette A5 qui m’appelle de sa petite voix d’affiche ignorée par le plus grand nombre.

Je m’arrête car je suis bien élevée et que l’on doit toujours assistance aux appels désespérés d’une petite annonce.

Je m’approche supputant la disparition d’un perroquet, d’un chat, d’un rat ou de tout autre esprit familier intrépide, et surprise, je lis :

« Photos cherchent mots pour se dire un peu. »

Je regarde mieux et je trouve le lien de ces âmes esseulées cherchant mots pour se dévergonder.

Je sors mon calepin et, le petit crayon à traquer les idées de passage à la main, je note.

Arrivée à la maison, je salue vite fait les esprits qui sont toujours ravis de me revoir.

Je ne sais pas si vous l’avez remarqué mais les esprits ont une nette tendance à l’exagération, on les laisse cinq minutes et ils vous accueillent comme si vous étiez partis cinq ans ! On les laisse un mois, ils vous font la gueule et vous ignorent superbement pendant au moins une heure, mais guère plus, car après ils n’y tiennent plus, ils viennent vous embrasser.

« Suffit les esprits ! » que je leur dis, « des images m’attendent ! »

Je fonce dans le bureau, je me connecte et allez, je clique.

Premier clic, j’arrive dans un pays au drôle de nom : " le Créazinzin ".

Le Créazinzin est une presqu’île quelque peu enchantée, gouvernée avec sagesse par sa souveraine : Dame Marie du Créazinzin.

Dame Marie, douce souveraine éprise de d’horizon et de paysages, propose une petite illustration à notre imagination débordante.

Je prends ! J’observe, j’écoute, j’écris, mais je ne révèle pas aujourd’hui les fruits de cette cogitation, ce sera pour plus tard.

Sachez tout de même, si vous êtes comme moi du style à quitter le sentier balisé pour folâtrer sur les chemins de traverse, que le Créazinzin regorge de toutes sortes de merveilles pouvant se prêter aux jeux de mots avec bonheur.

À vous de voir, j’ai hâte de lire le résultat de votre inspiration.

Je clique sur l’autre adresse mentionnée sur l’affiche et j’arrive au pays du "Grand Toun, le 33ème du nom".

Là, je découvre l’univers féerique d’un grand capteur d’images. Le Grand Toun a même ouvert une vitrine à damner les saints versés dans l’écriture, j’allais dire, dont je fais partie, mais attendu que je ne suis ni ne serai jamais sainte, je ne le dis pas. Mais je dis que je me reconnais tout de même un peu versée dans la chose, tout comme vous je crois.

Le Grand Toun, 33ème du nom, est le magicien incontesté de ce pays qui rayonne sur la toile comme le soleil ce matin sur les immeubles de mon quartier.

Il nous propose lui aussi de divertir par nos mots ses sujets les plus modestes, et vous verrez qu’au pays du Grand Toun, la beauté n’attend pas d’avoir une particule. Je n’en dis pas plus à vous de découvrir.

Bien entendu, là encore, j’ai griffonné des mots, mais là aussi, je les garde par devers moi, les vôtres d’abord.

Mon but aujourd’hui est de vous relayer l’annonce et de vous inciter à partir à l’aventure, crayon sur l’oreille ou souris en main pour en croquer.

Aïe ! là j’ai parlé trop fort, les esprits se sont réveillés et réclament.

Il y a les mots magiques, à dire sans modération, mais aussi des mots dangereux, des mots qu’il ne faut pas prononcer sans réfléchir, là je viens de transgresser le second commandement.

Que voulez-vous, on ne s’appartient jamais totalement, alors je vous quitte, mon histoire est terminée, en attendant celle du soir : repas familial, c’est l’heure.

 Faux départ, ça clignote quelque par, un clic avant de partir, juste pour voir...

Ce que c’est que de capter les idées qui sont dans l’air ! Une autre affiche vient juste de fleurir sur les arbres de ma rue. Voilà une autre image qui cherche des mots pour partager un peu de tendresse à dessein d’être lus le soir à la veillée, attention Aragon est déjà sur les rangs.

Le pays du "Pictozoom" regorge de trouvailles, oui, il a pour nom Pictozoom ce pays-là, un pays où ça pique, ça zoom, ça invente, « des photos de pas loin et pis c’est tout ».

Je peux vous dire encore que la princesse du pays « Emma du Pictozoom » hésite encore à choisir son profil : « J'sais pas encore, le droit n'est pas mal, mais le gauche fait plus jeune... »

Je n’ai pas piqué votre curiosité ? Allez, laissez-vous entraîner, un scoop : quand la princesse du Pictozoom joue à la toupie vous en voyez de toutes les couleurs.

Mais, je vous quitte, les esprits sont prêts pour la manif, Bastille-Nation, avec banderoles et tout le fourbi. Je vais être destituée si je ne déconnecte pas immédiatement !

Bon voyage !

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