Paris en toutes lettres, ce week-end. Et quelques jolis souvenirs.
Au quatrième étage de la Gaîté, une installation faisait apparaître les textes comme s’ils s’écrivaient en direct. Une réussite.
Dans l’auditorium, Robert McLiam Wilson racontait son bar de quartier, et l’écriture de premier jet – comme montrer son caleçon pas propre. François Bon racontait comment La défense n’offre aucun endroit où il soit supportable de se poser plus d’une demie-heure, hormis peut-être le "cimetière de Neuilly", à Nanterre, où reposent les morts pauvres de la ville riche. Et Joy Sorman se penchait sur les "incidents voyageurs" de la gare du Nord, ou les contrôleurs SNCF qui se changent dans un coin entre deux trains.
Contrairement à la veille au 104, les questions de l’animateur ne comportaient jamais le mot Littérature (à prononcer avec un grand L, toujours)(merci!), on parlait de la vie, toute simple, et des façons de l’écrire, sans chichis.
J’ai repensé à cette phrase de Jean Hatzfeld, la veille, quand on l’interrogeait sur la différence entre l’écriture journalistique et l’écriture romanesque. "Le journaliste répond aux questions que se posent ses lecteurs ; puis arrive le romancier, avec son temps propre, et ses propres questions."
Voilà.
Merci à ces Rencontres de m’avoir donné envie.
Et puis, si d’aventure l’expérience se renouvelle, je suis candidat pour une résidence. Une semaine chez Ikea, ou place Stalingrad, ça me dirait bien.
A bon lecteur, salut !