On a emménagé ici il y a 13 ans, notre fille venait de naître.On était ravis. Et on l'est toujours !
La station de métro la plus proche est à 200 mètres, les commerces de proximité sont...à proximité, le bois de Vincennes est à 2 pas : notre lieu idéal.
Notre lieu idéal a pourtant eu 1 défaut.Il ne s'agit que d'un défaut, mais au fil des années ce défaut commençait à peser lourd dans la balance.
Chaque année aux beaux jours : impossible de laisser nos fenêtres ouvertes pour profiter du bon air, de la chaleur extérieure.
Les appartements ont malheureusement souvent cet inconvénient de ne pas être aménagé de terrasse, de jardin... d'un espace extérieur qui permet aux logeurs de bénéficier d'un moment agréable en plein soleil ou d'un dîner en plein air.
Seule possibilité : ouvrir ses fenêtres et laisser entrer la lumière, l'air et le soleil.
Alors, imaginez notre frustration lorsqu'aux beaux jours, il nous était impossible de profiter de cette possibilité.
Pourquoi impossible ?Notre appartement est situé en rez-de-chaussée et est orienté sur une grande cour intérieure. Lorsqu'on est venus visiter cet appartement il y a 13 ans, cette vue sur cour nous avait séduite car elle nous permettait d'imaginer ou de croire qu'on bénéficiait d'un espace extérieur privatif.
Mais cet espace n'était pas privatif.. cet espace était réservé à toute personne de l'immeuble qui souhaitait profiter d'un moment agréable à l'extérieur sans avoir à aller bien loin.
Au fil des années, on s'est retrouvés avec des enfants courant sous nos fenêtres, regardant par dessus nos fenêtres, jouant au ballon à côté de nos fenêtres...si bien qu'il nous a vite été impossible de les laisser ouvertes et ce jusqu'à parfois tard le soir.
13 ans que chaque été, on espère pouvoir profiter nous aussi. Mais 13 ans qu'on se retrouve contraints à attendre que tout le monde soit sagement remonté chez soi pour réellement profiter.
13 ans jusqu'à... cette année ! D'autres locataires se sont plaints, d'autres voisins se sont plaints, d'autres n'ont pas supporté ces cris, ces bruits, cette intrusion tardive dans nos vies.
L'accumulation des plaintes a fini par payer : la cour est maintenant fermée !
Et vous savez qui respire ? qui profite ? qui vous écrit ce soir ses fenêtres grandes ouvertes ?Oui... c'est moi !!!