Magazine Journal intime

Ma gourmandise me perdra

Publié le 07 février 2008 par Anaïs Valente
Hier, c’était mercredi des cendres, premier jour de carême.  J’imagine que le bon dieu a voulu tester ma dévotion en m’envoyant une épreuve intense : bien commencer mes 40 jours de privation.
Mais je n’ai pas respecté les règles.
Et j’ai donc été punie.  Vilain bon dieu.  D’ailleurs moi j’aime pas les bondieuseries.  Je préfère les macarons.  Ce fut ma perte.
Lorsqu’un lecteur du blog, namurois de son état, m’a signalé qu’il travaillait dans la capitale du macaron, j’ai eu l’idée saugrenue de parler macarons, macarons et encore macarons, puis d’émettre l’idée encore plus saugrenue de, s’il l’acceptait, passer une chtite commande dans un avenir proche.
De fil en aiguille, et parce que la conversation était drôle et agréable, alors que, en général, il me faut six mois, deux semaines et trois jours pour accepter une rencontre, quand je l’accepte, les choses se sont drôlement accélérées, et je me suis retrouvée à commander deux framboises, deux cassis-violette, deux fraise-coquelicot, deux nougat, deux praliné, un pain d’épices et un lait d’amande pour … le soir même.
Voilà comment, emportée par une gourmandise démesurée, on se retrouve, un mercredi des cendres, sur le point de rencontrer un inconnu sans même y avoir réfléchi.  Un coup de folie.  Un coup de péché capital.
Un coup de gourmandise.
La journée s’écoule, puis je rentre et je me prépare pour ma petite soirée originale : tête-à-tête avec un livreur de macarons.  Pour une fois, point de pyjama pilou enfilé dès mon retour dans mon home sweet home, point de glandouille devant la TV, point de somnolence intense dès 18h30 : ce soir, je sors, ma bonne Dame.  
18h50 : chuis prête.  Fin prête.  J’attends.
19h : gros coup de pompe.  A peu de choses près, je m’endormirais.  Mais je lutte.  Il va arriver dans quelques minutes, voire quelques secondes.  J’attends.
19h15.  J’attends.
19h30.  J’attends.
19h45.  J’attends.
20h.  Je n’attends plus.  Il est pas venu.  Il viendra plus.  Je suis d’une humeur de dogue allemand.  J’enfile mon pyjama pilou et je monte me vautrer dans mon lit glacial, pour regarder NCIS, une série à laquelle j’accroche pas.  Soirée de merde.
La gourmandise me perdra.
Selon vous, à partir de combien d’heures de « retard » peut-on considérer qu’on s’est fait poser un lapin ?  
(pas d'image pour illustrer ma mauvaise humeur du jour...)

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