Magazine Journal intime

Opération "je me fais des frayeurs"

Publié le 10 mai 2011 par Anaïs Valente

Vous le savez, je ne grimpe jamais dans les grands zoiseaux de métal, même si mon rêve le plus grand le plus haut le plus beau, c'est d'aller à New-York, ce qui pose un léger souci, je suis d'accord.  Un jour, j'irai à New-York avec Homdemavie, et on prendra un bateau et tout notre temps pour y aller, en profitant du luxe de ses installations, en faisant des folies genre Loana dans le jacuzzi.  Voilà.

Donc je n'y grimpe pas, mais ça m'intéresse, ces bestiaux qui volent.  Sans doute car ça paraît contre nature, de faire grimper dans le ciel un truc aussi gros, voilà.

Alors, j'ai regardé l'émission qui tente de faire la vérité sur le crash du vol Rio Paris.  Apparemment cet avion s'est crashé dans l'océan Atlantique y'a genre deux ans.  J'avoue que ça m'était sorti de la tête.  Et j'ignorais que les boîtes noires avaient coulé à 4000 mètres et n'avaient pas été retrouvé.  Et que, par conséquent, les causes du crash étaient encore mystérieuses, ou presque.

De toute façon, dès que je dis que je prends pas les zoiseaux de métal, on me bassine avec les statistiques à la noix sur ce moyen de transport le plus sûr.  Je sais.  Les statistiques ne tuent pas les phobies, cependant.  Statistiquement, combien d'araignées de maison ont tué de femmes ?  Statistiquement, combien de souris blanches ont mangé d'humains ?  Statistiquement, combien de fois le chiffre 666 a-t-il engendré la venue du Diable ?  Tout ça pour dire que les statistiques hein... ça y'en a pas être compatible avec les phobies, voilà.

Donc j'ai regardé.

Et j'ai appris plein de choses.

Déjà, j'ai appris que les pilotes pilotent de moins en moins.  Que tout est automatisé.  Et qu'en cas de souci, ils sont pas armés pour réagir, surtout quand l'avion ralentit.  Un avion qui ralentit, c'est pas juste un avion qui ralentit, ça provoque des tas de trucs à son aile et ça le fait tomber, paf, à la verticale, ou alors partir en vrille.  Et dans ce cas là, le pilote, ben, il doit réagir, mais va réagir quand t'as pas l'habitude et que ton gros zavion part dans tous les sens.

Puis j'ai appris un truc incroyable, que l'eau peut rester liquide même avec des températures largement en dessous de zéro.  Ça porte un nom, que j'ai oublié.  Mais que si quelque chose "entre" dans ce phénomène, paf, ça regèle.  Quelque chose comme... un avion.  Alors ça givre sur la sonde qui sert à tout, et l'avion perd ses repères, et son pilote automatique, et il ralentit... et pour la suite, relire le paragraphe précédent.

J'ai aussi appris que, dans le cas qui nous occupe, l'avion aurait subi tout ça, et paf le givre, et paf la perte des repères, et paf le ralentissement et paf la chute libre.  Mais que les pilotes auraient peut être quasi évité le drame, vu que l'avion est arrivé à l'horizontale sur l'océan, comme s'ils avaient rattrapé le coup, mais trop tard.  Et ça m'a fait vraiment mal, car j'ai imaginé l'horreur de cette chute libre pour les passagers, les hôtesses et les pilotes désemparés.

J'ai enfin appris, enfin non, j'ai eu confirmation que non, vraiment non, peu importe les statistiques, je ne monterai jamais dans ces zoiseaux de métal.  

Impossible.

Et vous ?


Retour à La Une de Logo Paperblog