DOSSIER: La déforestation sauvage aggrave le changement climatique -2-

Publié le 16 mai 2011 par Podcastjournal @Podcast_Journal
PLAN DU SITE Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) L’intensité du trafic a été telle que la communauté internationale à travers les Nations Unies s’en est alarmée prenant des mesures contre le bois en provenance des zones de conflit. C’est le cas de l’embargo décidé en mai 2003 par le Conseil de Sécurité de l’ONU sur le bois en provenance du Libéria. Mais la duplicité des autorités gouvernementales, des compagnies forestières et des acheteurs vont faire échec à cette tentative de réglementation. Pendant longtemps, les cargos remplis de bois ont continué à quitter les pays en guerre avant d’y revenir quelque temps après chargés d’armes.
L’utilisation criminelle de l’argent du bois n’épargne pas les pays du nord. C’est ainsi qu’en Russie, des liens ont été établis entre l’industrie forestière du bois de Sibérie et la mafia russe. Les récents incendies de forêts en Russie montrent la très mauvaise gestion forestière dans ce pays qui a pourtant la plus vaste forêt du monde. Cette déforestation sauvage a comme conséquence immédiate le bouleversement de l’écosystème local se manifestant par les inondations catastrophiques ainsi que la sécheresse ou l’avancée du désert. Mais au niveau planétaire, cette déforestation exagérée a aussi des conséquences plus globales en contribuant irrémédiablement au changement du climat mondial qui se manifeste notamment par le réchauffement continu de la terre dû au fait que l’étendue de forêt existante n’est plus suffisante pour absorber tout le gaz carbonique généré par les activités humaines. C’est pour cela que la terre est chaude et est appelée à se chauffer davantage. La déforestation continue et accélérée est avec les émissions de gaz à effet de serre l’un des facteurs principaux favorables au réchauffement continu de la terre. En effet, au cours des dernières années, on s’est rendu compte que la température moyenne de la terre n’a fait qu’augmenter continuellement. Les experts ont estimé que la température moyenne globale de la terre a augmenté au cours des 100 dernières années plus vite que les 10 000 années précédentes. Au cours du XXe siècle cette température moyenne de la terre s’est accrue d’environ 0,5°c. Si les activités humaines continuent au rythme actuel, elle s’accroitrait de 1°c environ et les experts les plus pessimistes vont jusqu’au chiffre alarmiste de 2,4°c à 6,4°c d’augmentation de température à la fin du 21e siècle. C’est comme si l’enfer décrit par les religieux et autres évangélistes comme un milieu où règnerait une température inimaginable serait entrain de se déporter sur la terre des hommes. Pourtant les recherches faites en paléontoclimatologie ont montré que pendant l’ère quaternaire, il y a eu sur la terre des changements climatiques marqués par l’alternance entre les périodes de gel où le climat se refroidissait et les périodes de dégel où le climat se réchauffait. La durée de chaque période était de plusieurs dizaines de milliers d’années. C’est ainsi que la dernière période glacière s’est achevée il y a 20 000 ans. Au cours de cette dernière période, les glaciers avaient envahi une grande partie de l’Europe et l’Amérique du Nord. Le réchauffement naturel progressif du climat ayant permis la fonte de ces glaciers a duré 5 000 ans pour aboutir au climat actuel où les glaciers ne sont plus concentrés qu’aux pôles et dans les régions de haute altitude. Selon le Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) qui est un organe de référence de l’ONU publiant tous les 4 ans un rapport sur le climat mondial, les activités humaines ont fait qu’on est en pleine période de changement d’ère climatique par anticipation. Selon la meilleure estimation du GIEC, la hausse de température la plus probable serait de 4°c de plus en 2099 par rapport à 1999. Au cas où ces prédictions apocalyptiques se réalisaient, la terre deviendrait invivable. Ce scénario catastrophe est rendu possible par l’augmentation continue de la quantité de gaz carbonique dans l’atmosphère. Or ce gaz carbonique est naturellement nécessaire pour l’équilibre climatique de la terre car en arrêtant les rayons infrarouges que la terre émet en direction de l’espace, il évite le refroidissement de la terre. Mais le problème est que la quantité de gaz carbonique est devenue surabondante dans l’atmosphère et les végétaux verts qui sont progressivement détruits ne suffisent plus pour absorber le surplus de gaz carbonique de l’atmosphère.
Les conséquences de ce réchauffement de la terre sont épouvantables car l’augmentation continue de la température terrestre fait peser une menace globale sur l’humanité. La fonte continue des glaces arctiques et antarctiques augmente progressivement le niveau des océans qui pourraient engloutir certaines îles du Pacifique comme la Micronésie, les Maldives et la Mélanésie. Un pays comme le Bangladesh serait inondé par les eaux. Cette augmentation du niveau des océans accentue l’intensité des tempêtes, des ouragans ou des cyclones. Cela accélère l’érosion des côtes tandis que la salinisation des eaux souterraines détruit les plantations alors qu’on assiste à la submersion d’une bonne partie des littoraux, des deltas et des plaines côtières où se trouvent concentrées la majorité des terres fertiles et de la population de la planète. Ce qui risque de déclencher des migrations climatiques difficilement contrôlables. En outre, la hausse des températures favorise l’apparition des parasites qui s’attaquent aux cultures. Par ailleurs, la fonte de la calotte glaciaire arctique qui selon le GIEC aura complètement disparu en 2080 constitue une menace vitale pour les Inuits du Canada, d’Alaska, du Groenland et de Russie de même que pour la faune de la banquise notamment les caribous, les phoques et les ours polaires. Le monde actuel est de plus en plus confronté aux phénomènes climatiques extrêmes provoqués non pa...  (2.76 Mo) Alors que le pouvoir syrien alterne répression et proposition -réelle ou feinte- de dialogu...  (4.09 Mo)