Si aujourd’hui je sors du silence qui fut mien ces dernières semaines, c’est parce qu’il est de mon devoir de vous dévoiler la raison de mon éloignement soudain. Vous le valez bien…
La lutte que je mène depuis plusieurs mois me laisse exsangue, sans force ni volonté, jusqu’au point de vous oublier, vous, mes dix millions de lecteurs.
Il y a quelque temps, alors que je ne mesurai pas ma chance d’être en parfait contrôle de mon existence, la bête s’empara de moi sans préavis – mais n’est-ce pas souvent le cas ? – alors que ma garde s’était, un court instant, abaissée.
Etais-je à ce point à bout de force pour l’avoir laissée s’insinuer en moi sans plus de résistance ? Sans doute, car, à peine le moindre petit signe de relâchement perceptible que déjà, je l’ai sentie s’agripper à moi telle une colonie d’insectes capillaires dont on se désespère de se débarrasser un jour.
Aussi, après avoir tourné et retourné le pot la situation dans tous les sens possibles, c’est sans ombrages que j’ose vous avouer que j’ai succombé.
Votre bonté naturelle me porte à croire que vous me pardonnerez cette reddition, peut-être même certains d’entre vous me soutiendront-ils dans le long chemin de guérison que j’ai entrepris, ponctué cependant de nombreuses phases de rechute, il faut bien le dire.
Les témoignages que j’ai pu lire çà et là me laissent quelque espoir même si le pourcentage de ceux qui s’en sortent vraiment est douloureusement faible, hélas…
Il a suffit d’une fois, d’une seule fois où ma main munie d’une cuillère a plongé dans le pot, et c’en fut fini de moi.
Déjà, lorsque je retirai le couvercle, l’odeur qui assaillit mes narines me fit l’effet d’une overdose sucrée et, alors que je retirai la cuillère de ma bouche y laissant le nectar couleur caramel se dissoudre sur ma langue, des milliers de frissons extatiques me laissèrent épuisée à côté du pot de 400ml… vide. A raison d’environ 600 calories pour 100g, vous comprendrez aisément l’ampleur des dégâts !
Depuis, je me bats, je me débats contre l’infâme douceur qui m’attire sans complaisance dans son piège au goût mortel de Spéculoos. Pour me vautrer dans ses bras aux mille calories, je me cache, je vole, je mens à ma famille. Le sommeil m’a quitté, seul compte la volupté gustative de son étreinte envahissante.
Sans détours, je vous avoue que j’ai rejoint la secte le groupe des Adorateurs de la Pâte à Tartiner Speculoos Déclarés.
Je suis perdue ou bien maudite...
NB : Article non sponsorisé mais j’étudierai avec sérieux toute proposition émanant de la marque LOTUS (pas le papier hygiénique, merci…quoique…).