Tree of Life : une grande claque métaphysique dans la tronche

Publié le 17 mai 2011 par Unefillealyon

Je rentre à l'instant de l'avant-première (à 3,5 euros, merci les cinémas UGC !).On adhère ou non. On rentre dans le trip et on se accepte de lâcher prise et de se laisser transporter ou... on reste sur le quai.
Moi j'ai adoré.
En même temps, le cinoche "LSD" je connais et j'apprécie : Lynch, "The Fountain", "2001 L'Odyssée de l'Espace" et bien sûr "Le Nouveau Monde" du même Terrence Malick. Il y a un peu de tout ça dans "Tree of Life".
C'est un film que je qualifierai de "sensoriel" : l'herbe humide, la chaleur du soleil, le jet d'eau de l'arrosage automatique, l'odeur des cheveux, la douceur de la peau, le bois du parquet, la musique du piano, le soleil qui passe à travers les volets...
La douleur de perdre un être cher, le chaos dans le coeur et la tête, l'atmosphère pesante lors d'une engueulade de famille, la nostalgie de l'enfance, les jeux idiots quand on se marre et qu'on ne sait pas pourquoi, les jeux "même pas cap", l'impression que la vie nous échappe...
"Tree of Life" c'est tout ça : des moments de grâce et d'onirisme absolu, des atmosphères tendues sur le fil du rasoir et des images naturistes qui nous transcendent... ou pas.Ambitieux et cosmique avec un discours métaphysique (l'infiniment petit et l'infiniment grand sont intimement liés) et naturaliste (la grâce et la beauté sont dans chaque chose de la nature), "Tree of Life" n'est pas un film abordable de tous. On peut lui reprocher de souffrir de quelques longueurs et de 1 ou 2 passages too much.
Mais rien que pour la beauté des images et la grâce infinie de l'actrice Jessica Chastain, je vous le conseille.

Demain, je me teins en rousse !