Deux anecdotes piochées sur if:book ce soir, et qui m'ont interpellée vivement.
Je les traduis du coup :
"Le changement a déjà eu lieu, par Kim White (23/03/2011)
Je lis essentiellement sur écran. J'ai un kindle, un ipad, un iphone, un blackberry, et un ordinateur portable, mais ce week-end, j'ai voulu être radical et me la jouer vieille-école en allant emprunter un gros livre bien épais à la bibliothèque, et j'ai essayé de le lire.
Je sais que je vais passer pour un paresseux de première, comme quand on prend sa voiture au lieu de marcher jusqu'au coin de la rue, mais la réalité physique du livre, le fait de devoir le tenir ouvert, puis de soulever et tourner chaque page... c'était bien plus fatiguant que dans mon souvenir. Tenir, soulever, tourner, tout ça détournait mon attention de la lecture en elle-même, me faisait sortir de l'histoire si vous préférez. J'ai abandonné au bout de quelques pages, je me suis mis sur Amazon et j'ai acheté la version kindle.
Le toucher du papier avait conservé son aura romantique pour moi, comme pour beaucoup de gens, aussi j'ai été surpris de la rapidité avec laquelle j'ai rejeté un usage que j'avais aimé. Ca va faire sept ans que j'observe les évolutions des outils de lecture numérique, mais c'est l'expérience que j'ai eue avec ce livre de bibliothèque qui m'a fait comprendre que le changement n'est plus sur le point de se produire, il s'est déjà produit. D'autres lecteurs se convertisse du papier à l'écran de manière aussi irréversible et rapide que moi. Qu'est-ce que ça signifie pour les éditeurs ? les libraires ? les bibliothécaires ? Comment vont-ils se réinventer pour attirer les lecteurs entichés d'écrans ?"
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"Lire pour vivre, par Bob Stein (23/02/2011)