L’énergie des six musiciens des Yeux D’la Tête vous emmènent dans un voyage musical authentique et sincère où amour, humour, fête et folie se révèlent dans des textes tantôt sérieux, tantôt drôles mais toujours percutants et sensibles. Autour d’un duo survolté de guitaristes chanteurs, la musique s’enflamme et se guinche sur une contrebasse batterie bien affutée, des envolées de saxophones (alto et soprano) et les frissons d’un accordéon.
De ce cocktail explosif s’évadent des ambiances chaudes à la rencontre de nombreuses teintes musicales mêlant rythmes tziganes, mélodies jazz, verves effrénées et rythmes frénétiques. Véritable spectacle concert, leur musique se donne autant à voir qu’à entendre.
Autour de quelques bières, Benoit et Guillaume des Yeux D’la Tête se sont livrés au jeu, répondant ainsi à quelques questions et tout cela dans la bonne humeur (soleil parisien oblige).
Les Yeux D’la Tête, c’est qui ? C’est quoi ?
Ah la première question que vous attendez avec hâte, Les Yeux D’la Tête ?!? Étrange nom, vous ne trouvez pas ?
- Guillaume : Pourquoi ce nom étrange (rires) ! Parce qu’on voulait vendre nos disques très chers et ainsi les gens pourront dire « Ben c’est les yeux de la tête » (rires). On a cherché pendant longtemps un nom de groupe, et Les Yeux D’la Tête nous a paru sympa. Puis on lui a trouvé une signification.
- Benoit : Le côté précieux de la chose, sans parler du côté cher. ça parle aussi de sens, la vue la tête, et vu qu’on fait des chansons à textes, finalement ça va bien…
Sans rentrer dans des « Alors le début ? Et c’est quoi votre style ? Et vos influences ? … ». Je pense que tout est dit dans la chanson « Muzika«
- Guillaume : Comme tu dis, « Muzika » est très représentatif du groupe. En fait, tu sens vraiment le cœur du fond musical et depuis on s’est laissé aller à métisser plein de choses, d’autres rythmes et même d’autres instruments puisque maintenant, on a une contrebasse. On joue beaucoup plus sur la basse et la batterie, sur des rythmiques plus lourdes. On se laisse influencer par toutes nos envies et on ne s’est pas laissé enfermer dans le style « Chanson« .
- Benoit : Elle représente quand même « Tout » : l’énergie, LA chanson qu’on aime, le p’tit côté espagnol, …
- Guillaume : C’est un peu la couleur du groupe sur laquelle ont pu évoluer plein de trucs aujourd’hui.
Mélanger les styles, une marque de fabrique ?
Ce métissage, ça fait quand même votre marque de fabrique ! Et j’imagine, que ça doit beaucoup plaire. D’ailleurs, vous venez d’une petite tournée dans les pays de l’est …
– Guillaume : ça joue beaucoup dans le fait qu’on ne soit pas seulement une guitare/voix à jouer des chansons et conter des histoires. Y a cette richesse musicale aussi et avoir des bons musiciens dans le groupe qui plaisent aux publics
- Benoit : Les petites pincées de musique de l’est font que ça marche bien là-bas, dans les pays Balkans. N’empêche, le côté chanson bien française fait aussi son charme, le côté espagnol,…
- Guillaume : C’est le reflet des nouvelles générations, des nouvelles musiques. ça touche tout, tout se mélange : on mélange de la chanson française avec des beat de hip-hop, de l’accordéon, …
- Benoit : C’est aussi une musique qui parle à tous les âges, et on trouve cela plaisant. C’est le reflet de Paris! Nous, on a grandi et évolué ici et nous même on s’est nourri de ce métissage et mélange musicale qu’on retrouve à Paris. Et forcement, notre musique aussi.
C’est pas faux ce que vous dites sur le mélange musicale mais quand même, j’ai toujours la vague impression que les gens ont une peur avec cette musique dite « atypique », celle qu’on arrive jamais à savoir où la classer … comme la votre.
- Benoit : On ne sait pas trop où les mettre ces artistes (sourire) et en France, on a tendance à marcher par « case » et par catégorie. Mais là, ça s’ouvre de plus en plus.
Premier album « Danser sur les Toits » en 2008, et le suivant ?
Bientôt 5000 exemplaires vendus du premier album « Danser sur les Toits« .
Distribution nationale (réseau Fnac, Virgin, Cultura etc…) via MOSAIC et produit par Fais&Ris.
18000 téléchargements toutes plateformes confondues.
236 000 écoutes sur le myspace. 1200 hebdomadaires.
10000 vues sur le Clip Ma Bande.
250 dates en France, Allemagne, Belgique.
Alors ce nouvel album qui est en préparation, des petits scoops ?
- Guillaume : Le premier album « Danser sur les Toits » est sorti en octobre 2008, et entre temps, on s’est nous même évolué. On s’est nourri de plein de choses et justement y a eu des éléments qui sont arrivés dans le groupe comme la batterie ou la contrebasse. Et le mélange de chacun a apporté de son influence sur les compos. Comme je te disais tout à l’heure, on s’est permis de se laisser aller avec nos influences diverses. Sur le premier album, on était trop sages (rires), trop dans la case « chansons françaises ». Aujourd’hui, on a eu envie de se lâcher … ça peut aller de la chanson avec des guitares électriques à l’alternative des années 80, en passant par une chanson super aérienne aux rythmiques particulières.
Quel beau mélange (rires). Et y a-t-il eu des rencontres ?
- Benoit : Ben ces dernières années, on a fait pas mal de rencontres qui nous ont donné envie de prendre d’autres routes musicales. Je pense par exemple à ce concert avec un quatuor de musique classique. Donc ça, c’est le genre de truc qu’on aimerait retrouver sur l’album. Pas sur tous les morceaux, je te rassure (sourire), mais il se peut que sur une ou deux chansons, on retrouve des arrangements de cordes. Voir même un morceau avec un beat éléctro. On prend le temps avec cet album, on est beaucoup moins pressé qu’on l’a été avec le premier. On nous attend au tournant aussi (rires), on sait très bien que le premier c’est la découverte et le deuxième c’est la confirmation (sourire).
Et pour les textes ?
- Guillaume : On écrit tous les deux, Benoit et moi, et c’est toujours pareil, on s’inspire de ce qu’on voit, de nos lectures, de nos expériences, …
- Benoit : Avec plus ce côté engagé, qu’il n’y avait pas sur le précédent album. Mais bon, faut dire qu’avec tout ce qui se passe en ce moment, ça fait réfléchir (sourire) !
- Guillaume : Il sera peut-être un peu moins drôle que le premier et un tout petit peu plus sombre.
- Benoit : Et toujours beaucoup de femmes (rires).
Les Yeux D’la Tête et l’engagement, voilà un sujet intéressant! On vous retrouve donc le 2 mai en soutien pour l’Huma. Vous allez jusqu’au bout quand vous défendez des causes ?
- Benoit : Dans les textes qu’on écrit, on défend des causes, des valeurs. On a eu des propositions qu’on avait accepté comme y a pas très longtemps pour un concert en Allemagne pour soutenir le Japon.
- Guillaume : Ce n’est pas seulement la démarche du groupe, ça correspond aussi à nos personnages, ça va avec. En plus, on a les moyens de soutenir des choses alors pourquoi pas… On avait fait l’année dernière, un concert de soutien à la fête de l’Huma pour les roms.
Si on prend la chanson « Danser sur les toits », qui reflète ce côté « humain » du groupe. Je pense du coup, que vous êtes les mieux placés pour me dire ce que signifie aujourd’hui « être engagé »;
- Guillaume : Y a un côté péjoratif dans le coté engagé, c’est pour cela que nous, on n’a jamais voulu être des portes drapeaux et se rallier à tous les causes qui disent « anti-tout ».
- Benoit : Être engagé, c’est diffuser des valeurs dans les morceaux, dans les textes. Il faut être conscient aussi qu’on a cette chance d’être écouté, d’avoir une parole et c’est par ce billet là qu’il faudrait faire passer les choses. L’engagement tel qu’on le voit est humain plus que politique, qui se repose sur les valeurs que sur les positions politiques.
Les 3 bières commencèrent à donner faim à Benoit ! L’interview continua devant un croque-monsieur, en discutant des featurings souhaités lors du concert de soutien à L’huma le 2 mai, des artistes coups de coeur, de l’envie de Benoit de jouer avec Melissmell au cabaret sauvage lors du concert cité plus-haut.
Ainsi, Benoît Savard et Pierre Chatel (percussionniste du groupe) se joindront à Melissmell pour une reprise particulièrement originale et émouvante d’Aux Armes. Aussi, il y aura un échange de musiciens entre les groupes Danakil et Les Yeux D’la Tête, pour un beau métissage chanson française et riddim jamaïcain !
Et ce n’est pas fini ! Benoît Savard, Guillaume Jousselin, Pierre Chatel et leurs complices le saxophoniste Eddy Lopez, l’accordéoniste Antoine Allièse et le contrebassiste Seb Lawkyz, interpréteront une nouvelle chanson, qui figurera sur le nouvel album qu’ils sont entrain d’enregistrer. Que rajouter de plus ? Soyez présent le lundi 2 mai pour une soirée pas comme les autres.
Crédit Photo Les Yeux D’la Tête : Florian Beaupère
Crédit Photo Visuel de l’album « Danser sur les Toits » : Olivier Thévin
Crédit Photo Les Yeux D’la Tête : Mr Eddy