Magazine Journal intime

Tout plaquer, sans rien emporter

Publié le 08 février 2008 par Anaïs Valente

D'aller trouver boss chéri pour dire que vous ne finirez pas vos jours dans ce bureau, que votre vie est ailleurs, vous ignorez où, mais ailleurs, c'est certain.  Que vous ne tiendrez pas un jour de plus dans cette atmosphère pesante.  Que vous avez besoin d'air frais.  Immédiatement.  Que vous partez, là, de suite, sans même aller rapporter votre tasse de café à la cuisine.  Tchao pantin.
De quitter votre appartement sinistre et froid pour courir vers un nouvel horizon fait de soleil et de chaleur.  Dans le Sud.  De tout laisser là, PC, livres, souvenirs, vaisselle, fringues, pour partir sans vous retourner et commencer une nouvelle vie.  Tant pis pour les factures, tant pis si les voisins vous croient mariée à l'autre bout du monde, kidnappée pour la traite des blanches ou morte et dévorée par votre rat dans un coin du canapé.
De dire au revoir (pas adieu, juste au revoir) à tous vos amis, parce que vous allez vous en faire des nouveaux, ailleurs.  Mais que vous ne les oublierez pas, et qu'à l'occasion, vous reviendrez, pour quelques jours seulement.  Mais que vous avez envie d’ailleurs.  Urgemment.
De faire un petit bisou à la famille, avec promesse de se revoir, et puis voilà, on s’appelle.  Vite.  Mais loin.
D'envoyer valser tout ce qui faisait votre vie jusqu'alors, parce qu'elle vous étouffe, votre vie.  Parce qu'elle ne vous plait pas, en cet instant précis où le pétage de plombs se profile à l'horizon.  Parce que vous n’en voulez plus, de cette vie.  Qu’il vous en faut une autre.  Différente.  Vous, mais en mieux.  Votre vie, mais en mieux.
Un immense besoin.  De partir.  Ailleurs.  N'importe où mais ailleurs.
Illu de Sue.
envievacancesutilise

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