Citation du Jeudi : Serres Chaudes (Maeterlinck)

Grande fan de Maeterlinck devant l'Eternel (si si je vous jure, il fut un temps où j'avais plein de bouquins de lui... mais comme je les ai prêté, je ne les ais plus... et après on trouve que je suis pas prêteuse ! Mince, c'est dur à trouver ses bouquins !)
Je vous mets un poème de Serres Chaudes (1900) qui m'avait à l'époque touché au point que je l'avais peint sur mon lit (alors oui, je ne vous montrerais JAMAIS ma chambre d'ado parce que là, c'est la honte totale, pire que David Bowie en collant... c'était pas des posters de Johnny Depp que j'avais sur mes murs)
Voilà donc pour la citation du jeudi, le deuxième poème du recueil :

Et s’il revenait un jour
Que faut-il lui dire ?
— Dites-lui qu’on l’attendit
Jusqu’à s’en mourir…

Et s’il m’interroge encore
Sans me reconnaître ?
— Parlez-lui comme une sœur,
Il souffre peut-être…

Et s’il demande où vous êtes
Que faut-il répondre ?
— Donnez-lui mon anneau d’or
Sans rien lui répondre…

Et s’il veut savoir pourquoi
La salle est déserte ?
— Montrez-lui la lampe éteinte
Et la porte ouverte...

Et s’il m’interroge alors
Sur la dernière heure ?
— Dites-lui que j’ai souri
De peur qu’il ne pleure…