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Héros déchu: Viol du sacré, de la féminité. La tragédie de DSK, et la quête …

Publié le 22 mai 2011 par Perceval

Le viol par Edgar Degas:

Edgar degas le viol

La femme est prostrée, l’homme joue l’arrogant… L’intérieur est outragé : un miroir sombre et une cheminée qui n’éclaire pas ( seule la boite à bijoux reflète la lumière …)

Sur le commencement de sa route Perceval trouve une belle tente(*). Ses pensées en la voyant ( il la prend pour une église !) reprennent les leçons de sa mère: « Seigneur Dieu, se dit-il je vois votre maison. Ce serait mal si ne n’allais pas vous adorer. Ma mère avait bien raison qui me dit que le moutier était la plus belle chose qui fût »

Perceval y trouve une demoiselle. Il la salue, comme sa mère l’a dit. Il l’embrasse et prend son anneau. Trop occupé de ses propres pensées, il ne se soucie pas de la fille, oublie les conseils de sa mère , qui lui interdisait «  le surplus » et satisfait ses plaisirs : il baise et mange … (vv. 635-833)

L’homme, dans son désir arrogant et frustre, traverse la tente, et le corps féminin, en un viol. En quête mais tout à son désir-plaisir, il profane le « sacré »… Perceval oubliera sa mère, et ses recommandations, et ne redécouvrira le « féminin », qu’à l’occasion de sa vision autour des « trois gouttes de sang »…

Perceval, n’est pas un héros ( qu’il n’est pas encore) déchu. Il est porteur d’une virilité frustre, et rencontrera encore de nombreux combats et de fausses victoires… Le féminin jalonnera sa route, et le conduira jusqu’au Graal …

la dame à la licorne la tente le désir

(*) Le pavillon, ou la tente, dans l’imaginaire moyenâgeux, peut signifier un lieu d’intimité, voire un lieu de désir ( la dame à la licorne )… Perceval décide d’entrer, en croyant qu’il s’agit d’une église…On peut penser également au pavillon de la pucelle de Lis, ou aux demoiselles ( tentatrices ) de la tente avec Gauvain, et au pavillon merveilleux comme le lieu de la fée…


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