Ceci n’est ni un article, ni dans mes thématiques. C’est un cri. Une histoire volontairement à la première personne mais qui arrive à tant d’autres. Un ras-le bol. Tous ne sont pas comme ça. Il paraît.
Un dimanche. Il fait beau quoiqu’avec un peu de vent. Qu’à cela ne tienne, je vais voir ma meilleure copine, peut-être croiser mon amoureux, je me mets en robe. Et puis de toute façon, j’aime être en robe, ce n’est pas le problème.
Non le problème, ce sont les mecs. Ceux qui n’ont aucun respect pour les autres et en particulier ceux qui n’en n’ont aucun pour les filles et femmes que nous sommes. OK, ça y est c’est l’été, les décolletés, les jupes, les robes etc… Bon. Est-ce que pour autant il faut se comporter comme des bêtes. Les filles ne sont ni des proies, ni des objets, ni des « trucs à baiser ». On pourra me rétorquer (et j’en vois certains venir) que ça existe depuis la nuit des temps, que tous ne sont pas comme ça ou pire, que nous les filles, on fait de la provocation… Personnellement je suis loin d’être une provocatrice. Mais bref. Revenons à notre petite histoire, qui résonne à mes oreilles comme celle que j’avais lue sur le blog de misspress il y a presque 1 an (déjà!) et qui doit sembler être une banalité pour un tas de filles comme moi.
Chatelet les Halles. Il est bientôt 20h, je prends le RER pour rentrer chez moi. Pour une fois qu’il y a de la place, je file m’asseoir, casque sur les oreilles. Ça me fait une excuse pour pas parler à mon voisin d’en face qui parfois peut s’avérer du type « relou ». S’il me regarde avec insistance, je chante
#joke.Il arrive, jeune, jean large, un grand sourire en s’asseyant en face de moi. Je souris, j’ai l’habitude. Après tout, il est peut-être juste heureux. Sauf que cette fois c’est un con. Un type en manque. Un je-ne-sais-pas. Il avait pas la tête d’un relou. Me suis fait piéger. (Non Gaya, on n’est pas dans le monde de oui-oui) Passe sa langue sur ses lèvres. Ecarte les jambes. J’ai l’impression de dire des banalités. Dommage, il n’y a personne à côté de moi. S’il va plus loin, je me lève.
Il va plus loin. Se penche vers moi « hey miss, tu fais quoi ce soir? » Jt’em***** ça c’est ce que j’aurais voulu lui répondre mais non. Pas de provocation inutile. Se rassoit au fond de son siège. Ouf. Plus que 3 stations. Un autre gars qui monte. S’assoit pas très loin. Ça m’a distrait, j’ai pas vu l’autre. Le relou. Quand je regarde, il a sa main entre les jambes. Beurk. Putain. Envie de les lui écrabouiller. En tous cas, je me lève. Il reste 2 stations mais je peux pas supporter cette vue. Me sens sale. Je me lève. Erreur. Il me touche. Les cuisses. Je suis pas forte, je pourrais pas lui en retourner une. Je crie. Je dégage. Le mec à côté regarde, replonge dans son portable. Je hais les mecs.
Il se lève, me suit. « Faut pas avoir peur bichette, t’es mignonne ». Voudrais être ailleurs. Le RER s’arrête. Je descends. Lui aussi. Heureusement, il y a du monde. Je le perds. Vais prendre mon bus. Un peu Tremblante. Quasi les larmes aux yeux. Suis salie. « ça va mademoiselle ? » (c’est le chauffeur) Oui ça ira. Eu de la chance en quelque sorte. C’est pas allé plus loin.
Je ne saurais jamais qui c’est. Tant mieux. Il en emmerdera d’autres. Surement. Il n’est pas le seul. Et moi je culpabilise d’avoir voulu être légère, d’avoir mis un vêtement dans lequel je me sentais bien. Je redoutais le vent. C’est l’homme qui m’a eue. Stop. Arrêtez de nous regarder comme des objets. (y a YouPorn pour ça) Je suis peut-être naïve, j’ai mes illusions. Arrêtez d’être cons.
Ça passera, je le sais. Je me remettrai en robe, je le sais aussi. Mais sorry guys, c’est dur de s’empêcher de se dire que vous n’êtes pas tous pareil quand on sent vos regards dans notre dos. Ou en vous entendant parler de certaines filles…