Califraisistic

Publié le 23 mai 2011 par Insideamerica

C’est en Californie que poussent les meilleures fraises. Ce n’est peut-être pas vrai, mais ça y ressemble. Charnues, tendres et gorgées de soleil sucré, ce sont des « bonbons-fruits » comme dit ma fille. Enfin ça, c’est quand on va les chercher dans les champs « où c’est qu’elles poussent ». Parce que Californie ou pas, la fraise de supermarché reste avant tout une fraise, de supermarché : cueillie avant maturité pour qu’elle se tienne mieux dans la barquette, ce qui lui donne une couleur de fraise avec une texture de concombre et un goût de carotte.

La saison de la fraise californienne bat son plein et il est donc hors de question de céder à la barquette facile du supermarché. Ayant repéré un petit champ de fraises non loin du terrain de baseball où les Knights rencontraient les Iron Pigs ce week-end, un petit détour après le match du fiston s’imposait pour honorer Fragaria Chilosensis, la reine des fraises.

La magie commence dans la voiture, où les effluves du cageot de fraises parfaitement mûres viennent rebondir sur le pare-brise avant de s’éclater sur la muqueuse olfactive du conducteur, poussées par le mince filet d’air de la climatisation. Ce qui a survécu du cageot après vingt minutes de route calé sur le siège arrière de la voiture entre deux enfants est rapidement transporté dans la salle des opérations culinaires d’urgence, entouré par les petits infirmiers dont la blouse est déjà tachée de jus.

Un premier tri est rapidement exécuté entre celles qui ne survivront pas la gloutonnerie immédiate du goûter, et celle que l’on décide d’opérer pour le lendemain. L’opération consiste à ralentir une consommation trop rapide tout en conservant un maximum de saveur dans le double du volume initial, par la magie de la congélation. Plus simplement, je vous soumets la recette éclair du strawberry frozen yogurt, ou yaourt glacé à la fraise façon inside america.

Il faut :

  • un volume de fraises (Fragaria Chilosensis recommandées), disons 300 grammes mais j’y vais un peu au pif.
  • un volume équivalent de yaourt nature et entier (Mountain High « whole milk yogurt cultured in cup », recommandé)
  • le jus d’un demi citron du jardin (mais ils sont énormes) ou le jus d’un citron de taille normale entier.
  • le zest du même citron
  • un peu de sucre ajouté (une à deux cuillères à soupe, et uniquement si vous ne trouvez pas de Fragaria Chilosensis bien mûres).

On met tout ça dans le blender et zoum, zoom-zoom : on mixe les fraises avec le yaourt et le citron jusqu’à obtenir un jus rose homogène.

Il ne reste plus qu’à verser le jus dans la turbine à glace pour obtenir un fabuleux désert rafraîchissant, quinze à ving minutes plus tard.

Une autre façon très californienne de consommer la Fragaria Chilosensis est de la tremper nature dans un bain de chocolat fondu. C’est joli, mais je trouve que ça casse le goût de fraise au profit d’un chocolat pas forcément de premier choix. Ma « façon californienne » est donc de servir mon yaourt glacé à la fraise accompagné d’un carré de chocolat. Une fois dissociés, c’est vrai que fraise et chocolat font bon ménage !

On dit qu’il n’y a pas de bon blog sans une recette de cuisine de temps en temps. Voilà qui est fait ! Enjoy !