Magazine Journal intime

Que je télégraphiasses.

Publié le 08 février 2008 par Pascal

Je compose… je raccroche. Elle doit travailler assurément. Je recompose, regarde mon cellulaire et je raccroche. Faudrait bien que je change l’eau de l’aquarium de ma fille, ce que je fais. Je recompose. Tiens, la voisine est stationnée devant l’édifice. Je raccroche.

Question de bien constater le pathétisme dont je faisais preuve, je me suis regardé le nombril. Je recompose, j’entends la sonnerie… dring… dring… À quatre je raccroche. Je raccroche tout de suite. Mais non, un coup de plus, allez !

« Allo ? »

« Est-ce que je peux parler à… SVP ? »

« C’est moi ! »

« Salut c’est Pascal… » Tu sais là… Celui qui… l’autre jour. Tu ne m’a pas oublié quand même ? Je suis, j’existe.

« Ah salut, ça va ? »

Je vais mourir du cœur, je ne vois pas autre chose. Parler au téléphone, il y a rien là mais j’hais ça une affaire rare. Ce n’est pas que je ne sais pas quoi dire d’intelligent, je ne sais pas quoi dire point final.

« J’voulais savoir si tu étais libre dans les jours qui viennent, soit demain ou dimanche ? » Mon permis de pêche est encore valide il me semble bien !

« Ah non, désolée, je prépare XYZ trucs pour mon retour au boulot, je ne peux pas. »

« D’accord, je croyais que … » Affaires privées vous comprenez. « Après, ça va aller dans une semaine et demie avant que je puisse me libérer. » Parce que j’ai une fille, je ne te l’ai pas dit, j’attends de voir si on va finir par se rencontrer en vrai avant de te le dire.

« Y a pas de presse, c’est ton numéro sur mon afficheur ? »

« Oui »

« Ok, ben on se redonne des nouvelles. » Dit-elle avec une voix… ouf !

Je raccroche, pour vrai cette fois. J’ai comme l’impression que je vais avoir plus de nouvelles à RDI. Je sais pessimiste va !


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