Souffrir n’est pas synonyme de talent, tout au plus de travail. En rêver n’est pas synonyme de trouver. La pluie, l’annonce de pluie, les mouches noires, tous ces irritants qui m'ont retenue à l’intérieur m’ont au moins offert la possibilité de répondre à ce rêve fait la nuit dernière où j’avais le titre, les mots, et de souffrir pour les mettre sur papier.
Aujourd’hui, j’ai donc écrit. Dans un cahier à spirale, à la main, j’ai réécrit la nouvelle que je veux envoyer au concours dont j’ai déjà parlé là>>>. J’ai tout repensé au «je» pour que ce soit mieux senti. Et au présent pour ne pas m’empêtrer dans un subjonctif douloureux. Quand j’ai eu fini de transcrire mes cinq petites pages dans un fichier, j’ai imprimé et j’ai lu à haute voix.
Déception. Tout au plus une composition de cinquième secondaire. Pour m’encourager, j'ai lu à l’artiste qui, de son côté, a commencé aussi une nouvelle création qui promet. Elle m'a donné un Cégep 1. Heureusement, elle m'a fait des suggestions, elle m'a dit que l’histoire-squelette était là, la finale était très bien (au moins ça), il restait à habiller. Elle aime les descriptions de lieux autant que de personnages, elle, et me demande toujours d’en ajouter, de fignoler, d’agrémenter avec de la couleur (évidemment une artiste peintre!)
Dur sur l’orgueil d’admettre que je ne sais pas écrire toute seule. Le saurai-je jamais?Demain, encore nuageux et averses, je pourrai réécrire ma troisième version.