Magazine Journal intime

Mes secrets... de recherche d'emploi !

Publié le 24 mai 2011 par Unefillealyon
Entre mails gentils - pour avoir quelques conseils - et commentaires haineux : force-est de constater que le fait qu'une demeurée de mon espèce puisse trouver aussi rapidement (j'ai pas dit facilement), un boulot dans la com (en C.D.I., avec des chèques-déj et une mutuelle, j'insiste ! :-) ) attise l'attention (ou la jalousie, au choix...).
Je vais me justifier tiens.
Je m'en fous, je n'ai pas d'amour-propre.
ça fait 10 ans que je bosse. 10 années durant lesquelles j'ai notamment été :
* Apprentie dans une usine à Dunkerque : un vrai job, un super salaire de 400 euros par mois, un loyer et plein de trucs d'adultes à payer et pas mes parents pour m'aider.Et vogue la galère.Pendant que mes potes s'éclataient à la fac et écumaient les zinzins, j'envoyais des communiqués de presse sur des accidents du travail mortels, me faisait séquestrer par des syndicalistes en rogne, bossais mes cours la nuit venue (oui, à Dunkerque, l'hiver, la nuit tombe vite !) et pleurais à chaque facture reçue. Autant te dire que le moral n'était pas pouet-pouet à l'époque. Mais que ça ne m'a pas empêchée de vivre de très jolis moments et d'avancer...
* Animatrice radio en emploi-jeune : 4 années géniales et délirantes. Si seulement je n'étais pas payée au SMIC (930 euros à l'époque) pour me lever chaque matin à 5h10 j'y serai peut-être encore (ah bah non tiens, la radio en question a été rachetée pas plus tard qu'il y a 2 semaines).
* Responsable clientèle dans une agence de com parisienne : et hop, doublé le salaire !Mais aussi : le stress (Arghhhhh !), l'angoisse, les horaires de boulot (8h30/20h30).Quand tout le monde applaudissait une si belle reconversion j'avais l'impression de mon existence se résumait à la colonne "marge" d'un tableau Excel...MAIS, essentiel sur le CV de toute chargée de com qui se respecte : le Saint-Graal du bagage professionnel, LA fameuse "expérience en agence souhaitée".
* Intérim : avec ses avantages (diversité des expériences, gros projets...) et ses inconvénients (précarité, pas de vacances, pas de congés...).
Bref : mon jeune padawan, c'est bien beau de vouloir communiquer, faut-il encore s'en donner les moyens !
Actuellement, j'ai certes un joli C.D.I. dans un secteur "Oh la la".Il n'empêche que mon salaire n'est pas vraiment mirobolant (1 650 euros net) et surtout... que... les usines me manquent ! *Mais bon, ça va, globalement, je ne vais pas me plaindre ; j'ai un job intéressant et comme je suis la seule à gérer la com dans la boîte, j'ai un peu l'impression d'être Jacadi (ou dieu)..."Jacques a dit : faisons un communiqué de presse !""Jacques a dit : créons une newsletter !" Le PDG : "Clémentine, je pensais... En signalétique vous croyez qu'il faudrait faire quelque chose ?""Oui ! Mais j'ai pas dit "Jacques a dit" alors ça attendra le prochain CODIR !!!"


Leçon n°1 :"Dans un secteur bouché, cumuler les expériences et se contenter du tarif du marché, tu sauras".
* Si une chargée de com dans une usine si possible dangereuse et polluante veut échanger son taf plein de com de crise contre mon poste pépère dans un secteur glamour, qu'elle me contacte ! Je suis sûre qu'on fera affaire !

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