Je l’avais senti en rédigeant mon billet « tout plaquer sans rien emporter », que c’était pas la forme folle et féroce.
Et puis là, vlà que se profile à l’horizon un de ces week-end comme j’en vis rarement. Le genre de week-end où, si je meurs vendredi avant minuit, on ne se rendra compte de la chose que, avec un peu de chance et si mes collègues s’interrogent un tant soit peu sur mon absence, lundi, au plus tôt. Mon cadavre sera alors déjà boursoufflé et vert, avec des coléoptères qui sortiront de mes trous de nez. Si, si, je le sais, j’ai vu ça dans NCIS mercredi, en attendant Macarons-man qui n’arrivait point. On n’est pas mangé par les vers quand on est mort, mais par les insectes. Donc si je meurs, personne ne s’en inquiétera. Pathétique.
Drôle de week-end.
Un week-end où je ne vais pas croiser une âme. Ni parler à personne. Ni voir personne. Même pas un zombie. Même pas un loup-garou. Peut-être une araignée, si la chance me sourit. Ou un coléoptère, si elle ne me sourit pas.
C’est pas que je vais m’ennuyer, non, j’ai à faire. Et je m’ennuie tellement rarement. Et, si par le plus grand des hasards je m’ennuie, suffira que je pense à quelques idées de billets et le week-end filera à toute allure. Puis j’ai des DVD à regarder, des projets à concrétiser, des articles sérieux à écrire (sur les enfants et la télé, sur l’éco-conduite, sur les panneaux solaires, pour vous donner une idée du sérieux de la chose), un intérieur à ranger, un rat à chouchouter et du sommeil à rattraper.
C’est juste que je suis envahie d’une incommensurable solitude, là, d’un coup. Paf. Patatras. Plop (bruit de la chape de solitude qui s’écroule sur moi). Snif. Gnrlif (reniflement consécutif à larmoiement intempestif et incontrôlable).
Alors je vais écouter des chansons tristes. Passque quand je suis triste, ben j’ai envie d’être encore plus triste. Ça doit s’appeler le masochisme. Et puis je vais être encore plus triste. Et puis je vais pleurer un chtit coup. Y’a des jours comme ça hein. Reste à espérer que cela va titiller ma créativité, afin que je vous rédige des petites bafouilles moins sinistres que celle-ci. Passque j’en deviens vraiment pathétique (qui a dit « tu l’es déjà depuis longtemps ma pauvre » ?) Mais faut bien que ça se dise et que ça se sache : Anaïs, elle est pas toujours enjouée ni drôle ni joyeuse ni dynamique ni en train de sourire à la vie béatement des macarons plein la bouche. Non.
Vivement le mois de mars le printemps les petits zoiziaux et le soleil timide qui vient me faire coucou les jours qui rallongent la vie qui revit (pour autant que la vie puisse revivre, je sais, j’ai pas les idées claires).
Je l’avais senti en rédigeant mon billet « tout plaquer sans rien emporter », que c’était pas la forme folle et féroce. Je l’avais senti. Je l’avais bien dit, je l’avais bien dit (ça va Schtroumpf à lunettes, on le sait que tu le savais). (Les images sont tartignoles à souhait, mais rien trouvé d'autre, et chais pas où trouver des lecteurs de musique sans image, alors fermez les yeux... écoutez... et compatissez à mon triste sort)
Danser encore
envoyé par AmariIys