[E LUI DI ESSA SIA PRIMO ARCHITETTO]
E lui di essa sia primo architetto ―
Prigione non nel senso stretto
La sua più che del corpo
Dell’intelletto:
Sbarre serrature bastano
A farle via un po' di plastico
Pazienza di lima piedi di porco ―
Ma chi è carceriere di se stesso
Ha un bel prendersi su capello per capello
A tirarsene fuori:
Cafarnao d'un cervello
Non c’è grazia se non muori
14-15 gennaio 1989
Giovanni Giudici, Fortezza, Turin-Milan, Mondadori, 1990, in Poeti italiani del secondo Novecento, volume primo, Oscar Mondadori Editore, Classici moderni 195, 2004, pagina 449.
[ET QU’IL EN SOIT LE PREMIER ARCHITECTE]
25.
Et qu’il en soit le premier architecte ―
Prison que la sienne mais au sens
Strict et plus que du corps
De l’esprit :
Barreaux serrures suffit
Pour les faire voler un peu de plastic
Une patience de lime un pied-de-biche ―
Mais qui est son propre geôlier
A beau se prendre par chacun de ses cheveux
Pour s’extraire au-dehors :
Capharnaüm d'un cerveau
Pas d'autre grâce que la mort
Giovanni Giudici, Fortezza, in Trente ans de poésie italienne, 1975-2004, I, Po&sie n° 109, Éditions Belin, 2004, page 175. Traduction de Bernard Simeone
Note d’AP : le poète Giovanni Giudici est mort ce jour (24 mai 2011) à La Spezia.
GIOVANNI GIUDICI
Source
■ Voir aussi ▼
→ (sur Imperfetta Ellisse) une sélection de trois poèmes
→ (sur Imperfetta Ellisse) le poème « Isole » de Giovanni Giudici
→ (sur it.wikipedia) la notice bio-bibliographique consacrée à Giovanni Giudici
→ (sur Scritto in corso) une biographie de Giovanni Giudici
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