Giovanni Giudici | E lui di essa sia primo architetto

Publié le 24 mai 2011 par Angèle Paoli
« Poésie d’un jour

[E LUI DI ESSA SIA PRIMO ARCHITETTO]

E lui di essa sia primo architetto ―
Prigione non nel senso stretto
La sua più che del corpo
Dell’intelletto:
Sbarre serrature bastano
A farle via un po' di plastico
Pazienza di lima piedi di porco ―
Ma chi è carceriere di se stesso
Ha un bel prendersi su capello per capello
A tirarsene fuori:
Cafarnao d'un cervello
Non c’è grazia se non muori

14-15 gennaio 1989

Giovanni Giudici, Fortezza, Turin-Milan, Mondadori, 1990, in Poeti italiani del secondo Novecento, volume primo, Oscar Mondadori Editore, Classici moderni 195, 2004, pagina 449.


[ET QU’IL EN SOIT LE PREMIER ARCHITECTE]

25.
Et qu’il en soit le premier architecte
Prison que la sienne mais au sens
Strict et plus que du corps
De l’esprit :
Barreaux serrures suffit
Pour les faire voler un peu de plastic
Une patience de lime un pied-de-biche ―
Mais qui est son propre geôlier
A beau se prendre par chacun de ses cheveux
Pour s’extraire au-dehors :
Capharnaüm d'un cerveau
Pas d'autre grâce que la mort

Giovanni Giudici, Fortezza, in Trente ans de poésie italienne, 1975-2004, I, Po&sie n° 109, Éditions Belin, 2004, page 175. Traduction de Bernard Simeone

Note d’AP : le poète Giovanni Giudici est mort ce jour (24 mai 2011) à La Spezia.



GIOVANNI GIUDICI


Source

■ Voir aussi ▼

→ (sur Imperfetta Ellisse) une sélection de trois poèmes
→ (sur Imperfetta Ellisse) le poème « Isole » de Giovanni Giudici
→ (sur it.wikipedia) la notice bio-bibliographique consacrée à Giovanni Giudici
→ (sur Scritto in corso) une biographie de Giovanni Giudici



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