Le grand événement

Slow show s’ouvre et invite d’autres têtes à nous envoyer leurs posts. Ça commence ici en mode cinématographe, chapeau haut de forme et pintes de brunes.

Guillaume, pour la slow show team

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Pourquoi tenons-nous à nous retrouver pour les grands moments? Amis, famille; nous désirons avoir le plus de gens chers auprès de nous pour partager ces moments. En tout cas c’est ce que tout le monde répond. Mais est-ce seulement vrai? Est-ce que ces grands moments font que nous nous réunissons, pour partager un repas, dont toutes les personnes présentes vous diront qu’il était succulent, ou bien est-ce le fait d’avoir réuni toutes ces personnes qui permet de créer un grand moment? Pour cela redéfinissons un «Grand moment». Nous dénommerons ainsi tout évènement à venir ou passé, qui sera ou est particulier à tel point qu’il nous sort de nos quotidiens. Prenons cet exemple de grand moment qu’est le mariage. Deux équipes, socialement prédisposées à se détester mutuellement, accusant l’autre parti d’avoir détourné la vertu et détruit le destin brillant de leur champion respectif, se réunissent et festoient. En effet l’officialisation de l’abandon par chacun des époux de sa volonté de découvrir le monde et ses plaisir, pour répondre à un impératif socio-biologique, nécessite au moins la présence de témoins, et la sacralisation du tout par une entité surhumaine. Sinon qui serait assez fou pour se lancer dans pareille escroquerie?

Certes il s’agit là d’une vision pessimiste des choses. Cependant combien de fois, est-on amené à dire ouvertement si tel évènement est une erreur commise par nos proche ou si nous pensons réellement que cela est nécessaire à l’accroissement d’un bonheur général. Nous devrions toujours lors d’évènements tel que ceux-ci nous poser deux questions : La première : avons-nous réfléchi? La seconde: avons-nous osé? Deux ennemies sont ainsi toujours présentes en nous : Bêtise et Hypocrisie, autrement connues sous les noms de Simplicité et Compromis.
Je crois pour ma part que ces grands moments existent par eux-mêmes. Non par le fait qu’ils nous exhibent de façon ostentatoire pour tous, notre réussite ou notre bonheur, voire notre conformité, mais parce qu’ils sont ce que nous décidons de créer. Qu’il s’agisse d’amour, de joie, ou tout autre source hédonique, nous les ressentons comme nécessaires à notre bien-être, nous en acceptons les contraintes. Ainsi en a convenu Alfred Doolittle.

NY