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Dès lors
Debout sur la dune
Mes yeux ne cessaient de scruter les vagues
.
Naïades endormies
Vous jouiez de ma patience
Ne laissant que votre ombre apparaître
Entre deux creux de houle
.
Cœur battant à l’unisson du ciel et de la mer
Visage empourpré de soleil
Ivre de l’absence comme de la présence invisible
Visions diaphanes dans le scintillement des embruns
L’océan se peuple de créatures oniriques
Juste avant de se dérober sous quelque poussée lunaire
.
Ne demeure alors que le souvenir
En des lagunes solitaires
Trace infime de navires échoués
Sur les récifs du temps
.
Tempête après ouragans
Ne reste rien
Que ferrailles échevelées
Et ton souvenir
Noué aux pores de ma peau
Dans la vibration de l’attente
.
Saint Pierre d’Oléron, 20 avril 2011
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