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Cousu Main dans PUBLICATION(S)

Publié le 26 mai 2011 par Caroline

Dans le n°14 (Juin 2011) de la revue PUBLICATION (S) de l’Agence Régionale du Livre de Haute-Normandie, on trouve un très bel article écrit par Dominique Panchèvre sur les deux derniers ouvrages parus chez Cousu Main. Cousu Main dans PUBLICATION(S)

En Avignon, les éditions Cousu Main déplient la poésie du monde.

Moi, je suis quand même passé (Éric Pessan) et Le noir dedans (Thomas Vinau), voici les deux derniers ouvrages parus en 2010 chez Cousu main, maison d’édition artisanale d’Avignon. Caroline Gérard est l’artisane qui s’y colle pour le choix des auteurs, la fabrication et la diffusion – trop confidentielle à mon goût.
Deux livres qui se déplient, qui disent des formes courtes, rêveuses, poétiques, indispensables ; deux objets essentiels dont chacun fait écho aux propos d’Hubert Lucot : « un livre qui batte au rythme de la syntaxe du monde : paliers, clins de conscience. »
Celui d’Éric Pessan, qui bat au rythme de 153 Tweets – à lire de bas en haut – écrits au creux des jours quand il faisait sombre ou que le sol se dérobait sous les pieds ou encore que le vide emplissait tout. Fragments qui s’empilent et s’appellent – tirés vers le haut –, à la fois autonomes, faisant poésie particulière par accouplement de deux ou trois, déroulant le corps du texte en remontant vers la lumière, jusqu’au dernier, porte ouverte de la cage mentale.
Dans le second, le lecteur est bercé par le rapsode « c’est parce que c’est noir dedans. »
Thomas Vinau nous entraîne dans un essai poétique afin que nous comprenions et acceptions la partie sombre qui nous habite ; essai transformé qui nous incite à vivre, pleinement. Un ouvrage qui bat, lui, au rythme savamment articulé du noir et du blanc, à la fois dans la forme et dans l’écriture ritournelle tout en s’appuyant sur l’exemple et la démonstration détournés. Un texte philosophique simple et puissant.
À noter les ouvrages de Sylvie Durbec, parus précédemment, qui forment avec ces deux-là un ensemble homogène de livres où les artistes et l’artisane cousent la main dans la main – avec une pensée pour Marie-Laure Dagoit et les éditions Derrière la salle de bain ; mais c’est une autre histoire, en-corps un autre écho aux propos d’Hubert Lucot.

Éric Pessan, Moi, je suis quand même passé, 2010 ISBN 978-2-918958-01-7
Thomas Vinau, Le noir dedans, 2010 ISBN 978-2-918958-02-4

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